La Gueste, 2724m, et pas la
Queste comme récemment et fallacieusement renommée sur les nouvelles versions de Géoportail que, pour une fois et contrairement à notre charte, nous ne respecterons pas parce que trop c'est trop ! Nous ne pouvons pas nous résoudre à renier nos authentiques acquis.
En effet, à l'initiative de notre ami Pascal dit Pacou, l'Ours a effectué sa première traversée de cette
très singulière montagne en 2012 (voir et revoir sur le
blog Pacou-Randos et le
Diaporama de débutant de l'Ours) alors que Monique et moi avions décliné l'invitation de peur de ne pas être à la hauteur de cette entreprise et, bien qu'à son retour il m'ait précisé qu'à son humble avis j'en étais tout à fait capable, j'en avais toujours refusé l'augure alors, de guerre lasse, il ne m'en avait plus reparlé.
D'où son étonnement des plus réjouis lorsque, au sommet du
Pic de Rochelaire , je me laissais aller à :
- maintenant que grâce à toi, j'ai réalisé ce que je n'aurais jamais osé imaginer, à savoir fouler les 2 autres +3000m de cette trilogie embrunaise (Couleau, Rochelaire et Vautisse) qui plus est, la même année, est-ce que tu penses que monter à la Gueste est toujours possible car, en définitive, j'aime bien sa silhouette, même si la traversée de la fameuse brèche après le passage par la Tête de Clotinaille m'inquiète toujours autant ?
- eh bien ! ma fois ! il est peut-être temps que tu te décides avant que je sois complètement impotent ! Il ne devrait pas y avoir de problème en te sécurisant pour le franchissement de la brèche; tout le reste se résume à une marche un peu sportive sur une longue crête relativement tranquille et sans réelle exposition bien que particulièrement esthétique et haute en couleur, nous avons fait plus compliqué. Je pense même qu'au lieu de se tartiner la sacrée bambée effectuée avec Pascal pour voir si, des fois, nous ne pourrions pas poursuivre cette longue crête jusqu'à la Baysse de Méan, en rester au classique collet coté 2644m, descendre sur le Lac de Fouran et, au lieu de poursuivre en descendant tout ce vallon pour reboucler par la Route Forestière de l'ancienne ardoisière jusqu'au carrefour avec la Route de la Cabane de l'Alpet où Pascal avait laissé sa voiture, au contraire traverser le plus horizontalement possible tout le haut du Vallon de Fouran (que vous aviez bien aimé Monique et toi) de manière à revenir sur l'Alpet par le collet coté 2426m de Roche Moulinière suivi de sa vire si particulière (dont j'ai validé l'accessibilité en compagnie de la Marmotte en
août 2012 ) pour rejoindre le Duster à la croix à 1801m et ainsi économiser environ +200m de dénivelé, serait toujours bon à prendre, non ?
- parce que tu crois toujours que je suis capable d'enregistrer une telle récitation, comme ça sans carte sous le yeux et quand bien même : je te dis et répète que je suis bien incapable de visualiser le relief et toutes ses subtilités seulement en regardant une carte, tes évidences me sont étrangères, tu n'auras qu'à m'envoyer ton
projet , car je ne me rappelle plus de la vire à chamois dont tu me parles pour depuis Roche Moulinière rejoindre l'Alpet, faut que je regarde le diaporama, je ne me souviens même pas être passée par là en compagnie de Monique en
juin 2017 , c'est dire !
- oui, oui, je n'y manquerais pas, des fois qu'en cette année 2023, pour faire bonne mesure, tu m'invites à également te proposer la voie normale de la Pointe de Serre puisque sa traversée depuis le Col de la Règue te rebute toujours autant !?
Et de sauter sur la première occasion qui s'est présentée pour me soumettre son projet que je me suis empressée d'accepter et que nous avons assez bien respecté à ces différents ajustements près :
1 - grimpette à la deuxième Tête de Clotinaille par le sentier en lieu et place de son accès direct que Pascal avait jugé quelque peu osé !
2 - accès à la brèche quelque peu chaotique, l'Ours ayant malencontreusement raté la bonne vire dès son départ, m'imposant un magistral cafouillage dont je me serait bien passée, vu ma piètre aisance en pareilles circonstances; du coup, la bonne vire retrouvée, l'
étroite traversée de la brèche et le petit pas d'escalade qui suit ne m'ont effectivement pas paru bien compliqués avec la bonne assurance de l'Ours !
3 - entre la cote 2653m et Mouto Aouto nous avons préféré déniveler un peu plus en passant en aval de la courte partie rocheuse la plus scabreuse de la suite de cette crête.
4 - vu le piètre état du Lac de Fouran en ce mois d'août 2023, les premiers signes de fatigue et notre horaire de passage, nous l'avons court-circuité tout comme le point de vue sur le Vallon de Méan.
5 - nous avons renoncé au transit par le haut du mélézin avec ses arbres séculaires qui nous avaient enthousiasmés en juin 2017 pour économiser environ 100m sur la dernière remontée pour franchir le collet de Roche Moulinière, en devant choisir entre l'itinéraire inauguré avec la Marmotte en 2012 et une nouvelle trace plus incertaine la plus horizontale possible que, par curiosité, l'Ours a évidemment choisie, de sentes en sentes de moutons, se soldant par une traversée quelque peu délicate sur le flanc Nord-Est de la croupe qui descend du point culminant, 2724m, de la Gueste.
6 - pas d'aller-retour jusqu'au sommet de Roche Moulinière.
7 - tout comme notre passage sur la crête dominant les spectaculaires falaises de l'Aye, d'autant que la Marmotte avait quitté les lieux depuis bien longtemps et en était à descendre la route forestière jusqu'à Serre Buzard en nous attendant.
Je me dois de préciser que, supportant mal la chaleur, j'avais les jambes déjà bien lourdes dès le départ, que la montée la tête dans un nuage de moucherons et moustiques jusqu'à la providentielle ventilation des crêtes m'avait particulièrement agacée et que j'ai trouvé ce long parcours en crête, la rude descente sur le Lac de Fouran et pour moi l'interminable retour en dahu tout en festons, sans parler de ma contre-productive crispation sur la vire, bien plus casse-pattes et éprouvante que l'aller-retour au Pic de Rochelaire par exemple.
Alors, même si je reconnais bien volontiers qu'il s'agit d'un fabuleux parcours de crête, la Gueste est effectivement une très originale montagne bien plus accessible qu'il n'y paraît à priori et que je suis particulièrement heureuse de mettre enfin résolue à y aller, de retour au Duster j'ai lâché :
- je l'ai voulue, grâce à toi je l'ai eue, contente d'y être arrivée, mais je ne la referai pas !
- pourquoi pas en se contentant de sa traversée minimaliste en montant par où nous sommes descendus depuis le Vallon de Méan et en descendant du collet coté 2571m par tout le somptueux Vallon de Fouran, en partant du parking du Pré du Plaï au terminus de la Route Forestière du Couleau ou encore mieux du parking de l'ancienne ardoisière si sa route forestière d'accès a été elle aussi entièrement rénovée, ce serait bien plus facile ! non ?
Autres articles trouvés sur Internet :
1 - sur le Blog du CAF d'Embrun :
Tête de Clotinaille, le 19 juillet 2023
2 - sur Passion Montagne 05 :
la Gueste en traversée à partir du terminus de la RF du Couleau depuis St-Clément-sur-Durance
Note : eh bien NON ! ce ne sont pas les Topos qui ne sont pas à jour
la preuve mais bien l'IGN qui a, une fois de plus, tout faux en étant incapable de respecter sa propre antériorité !?
Sauf que le retour ci-dessous de l'IGN du 10 janvier 2024 prouve le contraire :
remontee.observation <remontee.observation@ign.fr>
À moi
Bonjour,
Après enquête auprès de la mairie et une recherche sur les anciens fonds cartographiques IGN, je vous confirme que le toponyme de ce sommet est bien "La Queste".
Votre demande s'appuie sur l'édition 2005 du 1/25000 IGN qui comportait visiblement une erreur.
Cordialement,
Donc acte et mea-culpa, même si je ne pouvais pas le savoir et n'étais visiblement pas le seul dans ce cas !
l'Ours