Montagne de Seymuit en traversée, par les Garcinets, le Forest, la Pinatelle, Bois des Devins, retour par Crête de Bernie, Col des Garcinets, les Garaus, les Planes, la Gardette, Chabaud, Bois de Gaudissart, depuis 1062m/D1, Bréziers, 05.

Parcourir la Montagne de Seymuit en traversée deviendrait presque une habitude pour nous; pour cette fois, l'Ours nous a invitées à partir de la D 1 au départ de la route des Garcinets pour, si nous en avons le loisir, découvrir l'itinéraire de son bonus qui, du Col des Garcinets, devrait nous permettre d'arriver là après l'aventure du Bois de Gaudissart via : les Garaus, les Planes, la Gardette et Chabaud.
- dis donc, pour le coup, tu es en totale contradiction avec ta règle intangible qui consiste à toujours passer les difficultés et suivre les itinéraires inconnus susceptibles de nous ralentir, voire nous contraindre à devoir faire demi-tour, le matin ?!
- parce que tu crois que je n'y ai pas pensé ? bien sûr que non mais, en pareil cas, je n'ai pas trouvé de solution viable pour pouvoir autrement abandonner la Marmotte seule sur une portion de trace sans souci ! la seule alternative revenait à inverser le sens de parcours des traces ce qui lui faisait refaire la même randonnée que l'année dernière en mai 2022 et tout le macadam en plus car la laisser le matin au Col des Garcinets n'aurait pas permis un bon timing d'une part, et d'autre part risquait trop de la mettre dans la mouise si, de notre côté, ça n'allait pas aussi bien que prévu, sa randonnée se limitant alors fort probablement au simple A-R à la tête Nord-Ouest de la Montagne de Seymuit !...
- OK, tu as pensé à tout mais, si la descente sur la crête très pentue du Bois de Gaudissart ne passe pas, la journée risque d'être longue, non ?
- OUI ! mais à condition de savoir faire demi-tour avant qu'il ne soit trop tard, la Marmotte pourra toujours nous récupérer quelque part entre le parking et le Col des Garcinets, voire carrément au Col !...
Tout cela en tête, nous sommes partis en sens inverse de notre randonnée de l'année dernière (mai 2022

), depuis l'abandon de la route forestière de la Pinatelle; chacun montant à son rythme, nous étions au sommet de la Montagne de Seymuit à 10h50; la pause-ravitaillement et des captures pour ses panoramiques passées, l'Ours est redescendu au secours de la Marmotte qui, comme si ça ne lui aurait pas suffi ! a fait 2 fausses routes; allégée du poids de son sac, ils étaient de retour à 12h16, alors que l'Ours avait annoncé en partant : ne compte pas nous revoir avant 12h, voire plutôt 12h15 !...
Pique-nique terminé, nous l'avons à nouveau abandonnée pour tenter une aventure totalement inconnue et improvisée, l'Ours ayant eu droit à une carte de chaleur de STRAVA totalement vierge du Col des Garcinets au parking mais "ce serait quand même le diable que nous n'y trouvions pas la moindre sente de chasseur !" m'avait-il dit...
Alors, quelle ne fut pas notre agréable surprise de trouver dès le départ une excellente sente de vététistes qui court sur toute la crête des Garaus jusqu'aux Planes d'où nous avons suivi les pistes forestières jusqu'à 70m de dénivelé en aval de la Gardette d'où nous avons coupé tout droit par les restes d'une ancienne exploitation forestière un peu pénible avant de retrouver la piste au collet entre la Gardette et Chabaud. Cette dernière nous a tout aussi agréablement conduits jusqu'à son terminus sur la crête dénudée en amont du Ravin de Pramian.
Comme nous n'en doutions pas c'est de là qu'a réellement commencé la véritable aventure : déjà pour trouver au milieu de la végétation le début de la crête à descendre où je ne sais toujours pas comment fait l'Ours ! Il s'était bien engagé avant que, consultant mon SM, je ne le rappelle croyant qu'il partait bien trop sur la droite par rapport à sa trace, nous conduisant à nous engager sur la mauvaise croupe, jusqu'à ce qu'il me demande mon SM et m'inflige une séance de rattrapage dont nous nous serions bien passée parce que, mon Dieu ! que cette crête à l'espacement des courbes de niveau très régulier est pentue (pente moyenne à 32° (*)) et vraiment pas évidente à descendre sur et dans un tapis de feuilles de hêtres particulièrement glissant; de plus, elle n'offre qu'une croupe relativement étroite nous conduisant à trouver en définitive la végétation bien protectrice et utile pour nous arrêter d'un arbre à l'autre pour l'Ours, beaucoup plus prudemment pour moi. Résultat, nous y avons passé une bonne heure. Le plus pentu descendu, il faut quand même rester vigilant pour ne pas rater le collet de gauche un peu avant la cote 1171m qui, une fois franchi, permet de trouver une ancienne draine de débardage nous conduisant pile-poil au parking où la Marmotte siestait dans le Duster depuis une bonne heure, contente de nous revoir sains et saufs bien qu'elle se soit enquise d'où nous en étions et s'il fallait qu'elle déplace le Duster pour nous récupérer ailleurs alors que nous venions juste de franchir le collet et pouvions la rassurer.
En conclusion : nous ne savons pas si un jour nous entreprendrons cet itinéraire à l'envers, mais ce qu'il y a de sûr c'est qu'il mériterait un bon sentier en lacets de manière à pouvoir bénéficier de cette très intéressante traversée. Mais peut-être bien que nous nous contenterons d'un aller-retour sur la très agréable piste forestière sommitale jusqu'à son splendide panorama sur toute la haute Vallée de la Blanche dominée par la célèbre Crête de la Montagne de la Blanche de Dormillouse au Pic des Têtes avec en arrière-plan la Tête de l'Estrop.
(*) petites précisions pour les plus curieux = 62,5%, sur une distance de 224m à plat soit 360m à vol d'oiseau et de 480m en suivant notre trace, pour un dénivelé de 240m, soit une pente de seulement 43%, il n'empêche que sur le terrain la valeur la plus significative est bien la pente réelle moyenne, soit 62,5% dont généralement à ce niveau on ne retient que son expression en degré !...