Cette randonnée n'étant que la version hivernale quasi-minimale de
celle d'août 2021 , nous allons nous contenter d'une fiche d'accompagnement tout aussi minimaliste, l'itinéraire suivi étant à environ 80% identique, le parcours en crête en moins bien évidemment.
Après notre folle descente par
la combe Nord-Est du Mont Guillaume de jeudi dernier, ayant observé depuis le belvédère de notre aire de pique-nique que les versants Nord de la Chaîne de Montagnes de la Blanche étaient encore bien blancs, pour cette randonnée dominicale l'Ours nous a proposé d'y tenter notre chance en pensant que la sombre pente plein Nord boisée pour y accéder en rive droite du Ruisseau de Aute aurait bien conservé la neige. En trouvant une couche de neige apparemment suffisante et extraordinairement bien conservée dès la passerelle sur le Ruisseau de Aute franchi nous avons cru que c'était gagné. Mais nous avons très vite déchanté tout en remerciant l'Ours d'avoir répondu à la question de la Marmotte :
- la neige est excellente, est-ce qu'on chausse nos raquettes ?
- Oh là ! attends encore un peu car je crains fort que dans 5 mn nous soyons contraints à les remettre sur nos sacs !
Eh oui ! malheureusement pour nous les apparentes bonnes conditions n'étaient valables que pour les petites clairières quasi-horizontales du départ, dès que nous sommes arrivés sous le couvert végétal essentiellement dû à des sapins et autres épicéas qui savent si bien conserver la neige sur leurs branches, il n'y en avait plus au sol que sur quelques minuscules trouées très inégalement réparties jusqu'à ce que nous arrivions au bas du mélézin vers 1700m, soit 1700-1260= 440m de dénivelé raquettes sur le sac; certes nous les avons parcourus, mais je ne peux pas dire que ça a été une véritable partie de plaisir !
Heureusement qu'au-dessus nous avons bien retrouvé les excellentes conditions de neige du Mont Guillaume et plus généralement de tout cet hiver véritablement pas comme les autres; sauf que le plaisir nous en a été quelque peu gâché par les conditions météo peu communes à cette date : de rares giboulées de neige et un froid vif auquel nous n'avons pas été confrontés de toute la saison plus, toute la matinée, une légère sensation de jour blanc nous contraignant à quelques attentions pour conserver un bon équilibre. Heureusement que nous avons eu droit à quelques beaux coups de projecteur solaire entre les nuages au bon moment, c'est à dire depuis l'altitude max atteinte, 2160m et notre retour à la cabane de Bernardez, non nommée sur l'IGN, en passant par l'original chaos rocheux en amont de la nervure boisée qui domine la vieille cabane des Traverses également non nommée sur l'IGN, à laquelle nous avons rendu visite, histoire de poursuivre un peu plus cette autre géniale descente dans une très profonde neige sans cohésion, un véritable régal.
En revanche, comme fait exprès, aussitôt notre banc pour le pique-nique installé au dos de la cabane de Bernardez où la Marmotte nous a rejoint, un gros nuage a complètement occulté le soleil, nous contraignant à affronter une froid glacial, nous procurant l'onglée pour tenir notre sandwich même avec les gants ! inutile de préciser que nous y avons pas fait la sieste et avons plié bagage le plus rapidement possible; pour comme de bien entendu retrouver le soleil qui nous a accompagné d'un bref clin d'oeil juste le temps de franchir le petit collet à l'Ouest de la cote 1911m avant les Granges où nous avons retrouvé le courant d'air glacial du matin jusqu'à ce que nous retrouvions la protection de la forêt et l'obligation de déchausser et remettre les raquettes sur le sac.
D'où, malgré une descente des plus prudentes pour ne pas être piégés par quelques rares mais très insidieuses plaques de glace vive, nous étions de retour au parking à 15h, contents de retrouver un bon abri dans le Duster pour notre traditionnel petit goûter d'après randonnée quelque peu gâchée par la météo du jour qualifié d'anormalement froide par Météo France.