Face aux prévisions météo lamentables pour notre belle neige des jours derniers, l'Ours n'a rien trouvé de mieux que nous inviter à répéter notre
randonnée du 19 décembre 2019 , une valeur sûre dans toutes ses acceptions, même en conditions extrêmes ! Bien lui en a pris car, malgré une nuit copieusement arrosée jusqu'aux altitudes maximales environnantes accompagnée comme presque toujours par un tout petit refroidissement en fin d'épisode qui a permis un salutaire retour de la neige jusqu'à environ 2100 m, nous avons en définitive rencontré des conditions plus qu'honorables dont nous avons bien profité, la preuve :
1 - dès le départ, sur une neige bien tassée par la pluie et en profitant au mieux de vieilles traces, l'Ours nous a conduit au plus court vers la meilleure neige de la Forêt du Bout du Mélèze où Pascal a tracé sur toute la draine de débardage, vierge de toute trace humaine jusqu'à ce que nous ayons la surprise de découvrir pour la première fois une vieille trace de montée de skieurs sur la crête au-dessus de Clot Cousin; aurait-elle un lien avec les 274 vus et ou les 13 téléchargements qu'a généré le post de cet itinéraire sur VisuGPX ?
2 - au-dessus, sur pratiquement l'intégralité de cette longue crête, c'est toujours Pascal qui a tracé en utilisant au mieux l'ancienne trace des skieurs, pour le plus grand soulagement des quadriceps de l'Ours qui, du coup, s'est appliqué à boucher les trous bien complété par Patrice, offrant un vrai boulevard à la gent féminine bien calée derrière.
3 - au-dessus d'environ 2100 m, le décor hivernal était de plus en plus sublime, la météo bien meilleure que prévue et le manteau neigeux de plus en plus conséquent avec une neige granuleuse en surface et relativement tassée par la pluie en profondeur, ce qui limitait notre enfoncement raquettes aux pieds à une vingtaine de cm, une véritable aubaine qui nous a permis d'atteindre assez rapidement sans nous épuiser le sommet, 2317 m, de l'antécime Nord-Ouest de la Crête du Lauzet.
4 - après l'aménagement de notre aire de pique-nique plein Sud, bien à l'abri de cette antécime sur laquelle nous avons abandonné nos sacs, le temps d'un aller-retour sur la Crête du Lauzet jusqu'à son sommet, 2353 m, d'où le panorama à 360° est fabuleux pour une altitude aussi modeste et dont nous avons largement profité du fait de la clémence de la température et l'absence totale de vent; quand nous vous disons que nous sommes bénits par les Dieux de la Montagne !
5 - par contre, revenus à nos sacs, nous n'avons bénéficié de son exceptionnelle exposition et de son large panorama sur la crête parcourue en premier plan et le massif du Pouzenc à l'arrière, suivi sur la droite par toute la barrière entre l'Embrunais et l'Ubaye jusqu'au Pic de Morgon, que pour la première moitié du pique-nique, un banc de brume ayant décidé de prématurément tirer son rideau du Lac de Serre-Ponçon jusque devant le soleil !
6 - un probable nouveau signe des Dieux nous invitant à plier bagage et descendre au plus vite la raide pente Ouest avant que la neige ne se transforme en une trop mauvaise soupe. Ainsi, nous avons encore pu bénéficier un temps du décor hivernal sans prendre une véritable douche sous cette dense forêt de mélèzes assombrie par une incroyable prolifération de lichens échevelés. Bien nous en a pris car, arrivés dans sa partie la plus pentue, la plus perpendiculaire au rayon du soleil, nous avons été contraints à prendre quelques précautions pour ne pas aller embrasser les mélèzes en aquaplaning sur nos raquettes, dont nous avons pu une nouvelle fois apprécier l'accroche, équipés des célèbres TSL nous sommes quasiment certains que nous aurions été contraints à déchausser, croyez-en l'expérience de l'Ours.
7 - comme toujours en pareilles circonstances, lorsque plus bas nous sommes arrivés à la coupe blanche, donc sans aucun écran par rapport à l'ensoleillement, nous y avons malgré tout trouvé une neige bien blanche et croûtée et oui chaque m carré y a reçu une énergie moindre !...
8 - de retour sur la Route Forestière de Clot Besson, nos ami(e)s Jocelyne et Patrice nous avouent ne pas connaître ce lieu dont ils ont tant entendu parler, alors ni une ni deux nous les y avons accompagnés, histoire de ne pas oublier le drame absolu de l'avalanche de 1998 et avoir une pensée émue pour les innocentes victimes et leurs proches. L'Ours en a profité pour nous faire remarquer qu'au moins pour cette fois, il n'était en rien impliqué dans ce bonus improvisé !
9 - le retour par le sentier qui double la route en contrebas, puis par les champs de Pra Clapier a donné l'agréable occasion aux plus à l'aise de se placer quasiment en roue libre, la neige y étant encore excellente, dommage qu'Hélène et Patrice n'aient pu en profiter, hanche et épaule douloureuse pour l'une et vive douleur à l'aine pour l'autre.
10 - cependant, le parking rejoint, la tisane, les petits gâteaux de Pascal et le chocolat de Jocelyne et Patrice dégustés, nous étions unanimes à trouver cette journée de pleine nature particulièrement satisfaisante.
Nota bene : récidive du
7 mars 2024 où, sans l'aide de Pascal et Patrice, l'Ours en a bien bavé pour tracer et moi damer en lissant les trous pour les courtes pattes de la Marmotte ! Ce dernier, suite à son
récent réveil au sujet du possible intérêt de la visualisation dynamique de ses panoramiques à 360° s'est empressé de fouiller dans la corbeille de son PC afin de restaurer
les 3 panoramiques de ce type capturés sur cette crête toujours aussi sauvage.