Crête de l'Arpion jusqu'à la cote 2490 m, montée directe par les Fontaniers et les Rougnons, retour par la Forêt de Clot Jarry; depuis le Parking de la Forêt du Mont Guillaume, Embrun, Hautes-Alpes.(2020-12-27 09:30:54 [Suunto App])

Trace de la Marmotte :
le Belvédère de la Pare, en aller-retour depuis le parking de la Forêt du Mont Guillaume; retour par la route presque jusqu'à Valante, Embrun, Hautes-Alpes.(2020-12-27 09:22:08 [Suunto App])
Du parking au Belvédère vieille neige soupoudrée de neige plus fraîche, sur la route à pied sec pratiquement tout le temps, quelques rares zones soupoudrées et un peu de vieille neige dans l'épingle des Casses.
Trace de l'Ours :
Crête de l'Arpion jusqu'à la cote 2490 m, montée directe par les Fontaniers et les Rougnons, retour par la Forêt de Clot Jarry; depuis le Parking de la Forêt du Mont Guillaume, Embrun, Hautes-Alpes.(2020-12-27 09:30:54 [Suunto App])
Sol soupoudré sans vieille neige jusqu'aux Fontaniers, quelques plaques jusqu'aux Rougnons, neige dure au-dessus avec environ 3 cm de poudre en surface; un peu de glace en surface sur la crête. Descente directe juste sur les talons qui mordent à peine en haut, puis comme à ski sur les semelles jusqu'à la piste de Pré Clos aux Séyères; retour Parking au plus direct.
Nota Béné :
Hélène ayant décidé de faire le break, c'est la fleur au fusil que nous sommes partis de chez-nous pour cette séance d'oxygénation avant notre retour pour le repas de mi-journée bien au chaud à la maison; et quelle n'a pas été notre surprise de pouvoir monter sans le moindre souci en Duster jusqu'au parking de la Forêt du Mont Guillaume juste soupoudré de quelques mm de neige fraîche. Même pas de quoi chausser nos raquettes, la Marmotte dépitée décide alors de se rendre en aller-retour jusqu'au Belvédère de la Pare et si elle revient avant l'Ours au Duster, elle placera une branche de mélèze en travers des roues pour lui indiquer qu'elle a commencé à redescendre le long de la route en l'attendant (tout ça parce qu'ils ont oublié de prendre les radios et le constatant ont convenu d'un retrouver sur le parking aux alentours de 12h) et souhaite à l'Ours de bien en profiter pour se défouler entre-temps. Vu l'absence de neige, l'Ours décide lui aussi de partir sans ses raquettes avec l'objectif premier d'atteindre au plus direct la crête de Pierre Pointue. Sauf qu'en l'absence de vieille neige avec un sol totalement gelé et sans crampons l'exercice n'est pas aussi aisé qu'il y paraît, alors c'est seulement en allant de plaque en plaque de neige qu'il progresse le plus efficacement au-dessus des Fontaniers. Raison pour laquelle, arrivé sur le sentier qui suit l'adduction d'eau des Séyères aux cabanes de l'Aiguille, entièrement enneigé, il décide de changer de stratégie en le suivant jusqu'au talweg des Rougnons où la neige de plus en plus dure lui permet une progression rapide jusqu'au premier collet à gauche de la dernière bosse cotée 2342m de la longue crête de Pierre Pointue avant qu'elle ne se confonde avec la Crête de l'Arpion qui lui fait suite. De là, l'horaire étant encore tenable, il décide de poursuivre au maximum vers la Crête de l'Arpion en suivant l'arête au plus près pour éviter de couper la pente et du coup va un peu plus s'enfoncer sur la portion la plus pentue. Le plus grand escalier franchi, la crête est presque horizontale avant un tout petit collet à passer pour aborder le dernier escalier du jour. Au-dessus, pour rejoindre le débonnaire bosse du max du jour, la crête en glace où les crampons seraient bien utiles se doit d'être négociée avec prudence; ainsi, même s'il en avait encore les jambes voyant qu'il ne tiendrait plus les délais et que la suite serait peut-être bien trop périlleuse, il décide de redescendre immédiatement en passant par le moins pentu. Bien lui en a pris, car même comme cela, la traversée au-dessus de la barre rocheuse au milieu de la combe face à la bosse cotée 2342m est assez impressionnante et plus bas la surprise sera encore plus grande de trouver le fond du talweg tout aussi dur alors qu'en montant une cinquantaine de m à droite plus sur la crête il s'était bien enfoncé, comprenne qui pourra !? Du collet jusqu'à la Forêt de Clot Jarry la descente fut des plus rapides, avec ses semelles comme sur des skis dans 3cm de poudreuse sur une sous-couche pas glacée mais super-dure et parfaitement lisse, un vrai régal sauf que les carres des semelles n'ayant pas la même accroche que celles des skis, les dérapages n'étaient pas des plus efficaces côté freinage et les arrêts pour soulager les quadriceps des plus incertains, l'Ours aura dû attendre d'être dans sa 76ième année pour vivre une descente aussi épique, VisuGPX affichant une descente moyenne à -1283m/h qui contraste singulièrement avec les pauvres +464m de montée. Malgré tout, c'est bien une fois le Sentier Windman rejoint qu'il a dû se montrer le plus prudent et même devoir passer à côté tellement la trace était glacée. Le Duster retrouvé avec 20mn de retard, le temps de se déchausser, il n'a rattrapé la Marmotte qu'à quelques encâblures du parking d'hiver de Valante, très contente d'avoir fait en distance plus long que l'Ours.