Tour du Vallon Pellat, sommet coté 2617m, par la Cabane des Espagnols et sa rive droite, retour par l'Arête et les Cabanes de la Ratelle en rive gauche, depuis la Chalp, Crévoux, Hautes-Alpes.

Ah, le Vallon Pellat ! l'autre incontournable avec l'Arête de la Ratelle des Stations de Crévoux et tout particulièrement de celle du site nordique de la Chalp, il ne compte plus nos multiples visites, qu'elles soient à skis, raquettes ou pédestres, mais nous ne nous en lasserons jamais tant ce secteur est enchanteur, facilement accessible, sans grand danger même enneigé, s'il est abordé avec une humble prudence. Proche de chez nous, il constitue la destination idéale pour être sûr de respecter le couvre-feu de 18h, sans avoir à surveiller sans cesse sa montre.
Vous avez compris que, malgré tout, nous y retournions cet hiver faute de pouvoir élargir à notre gré notre périmètre de jeux, en pensant que les conditions avaient peu de chance d'y être optimales après la canicule de ces derniers jours ! que nenni ! excepté le départ en glace de la Chalp et après les 50 premiers m de dénivelé en rive droite du Torrent de Crévoux sur le sentier du raccourci de la Cabane des Espagnols où la neige était très tendue, plus haut elle était étonnamment encore relativement douce et malgré tout portante, une véritable aubaine que l'Ours a immédiatement mise à profit pour m'inviter à abandonner la trace plus dure du km vertical pour monter en rive droite du vallon pour, plus haut, après avoir rendu visite à une première coulée significative bien que de surface sous la barre rocheuse de la Crête des Charances, tirer une trace directe, sans la moindre conversion jusqu'au sommet (à la petite variante d'après notre pause-ravitaillement, le soleil rencontré, pour une originale sortie en crête !) en dahu au ras des nombreuses purges de la contre-pente de la Montagne Pellat sur une neige encore super bien conservée. Si bien qu'à l'exception des quelques traversées d'anciennes traces de descente à ski très dures, moi qui ait pourtant une sainte horreur de ce genre de traversée en dahu, bien calée dans les empreintes de l'Ours, j'ai trouvé l'exercice bien plaisant et d'une redoutable efficacité au point de provoquer l'étonnement de la skieuse, autre embrunaise, arrivée au sommet un peu avant nous : "mais vous êtes en raquettes !".
Malgré les vacances scolaires de notre zone, il n'y a pas eu foule là-haut, un autre solitaire en transit pour le Petit Parpaillon est passé pendant que l'Ours faisait son traditionnel aller-retour sur une portion de l'arête en pente douce jusqu'au Col de Girabeau et nous n'en verrons que 2 autres arriver en coupant sous l'Arête de la Ratelle au cours de notre descente vers les Cabanes de la Ratelle à proximité desquelles la Marmotte nous attendait pour le pique-nique. La terrasse de la plus haute, la moins vieille (qui ne figure plus sur Géoportail, alors que les 2 sont bien sur la 3538 ET de l'IGN, édition de 2006, comprenne qui pourra !) et la plus accueillante étant occupée, nous nous sommes abrités d'un petit air vif sur la rive de la doline au Sud-Est de la très vieille à l'abandon, transformée en bergerie, où nous avons bien failli nous faire rôtir au bord de ce grand four solaire qu'un réflexe salvateur nous a fait quitter rapidement craignant devoir troquer nos raquettes pour des palmes pour notre retour ! Eh bien non ! deuxième aubaine de la journée, la bosse au Nord de la cabane franchie, en trace directe en bordure de la zone de protection des tétras-lyres, nous avons eu droit à une neige certes ramollie, mais encore suffisamment consistante pour ne pas trop nous enfoncer et qui ne bottait pas, un vrai régal en dehors des nombreuses traces des skieurs; à notre grand étonnement, nous ne trouverons des traces de raquettes que bien plus bas, à croire qu'à cause de la situation sanitaire bien peu de monde parte encore en montagne. Ils étaient tous concentrés sur la partie la plus basse du domaine, essentiellement autour du départ de la station et aux alentours immédiats du parking à saturation ! J'ai bien aimé la variante de l'Ours en rive droite du Torrent de Crévoux qui, au début, n'était que pour aller voir le captage d'eau pour l'usine hydroélectrique de Crévoux en attendant la Marmotte puis, voyant une trace qui continuait en aval, ne sachant pas de quoi il en retournerait, à la radio conseillait à la Marmotte de poursuivre par l'itinéraire du matin, tout en me disant que nous devrions trouver une solution pour regagner le parking par dessous; pas de bol, avant de traverser le petit torrent, il a vu qu'il y avait une grande clôture probablement infranchissable, alors nous avons grimpé le talus de sa rive gauche et sommes passés par une voie privée au lieu de devoir revenir par le plateau des stands de biathlon. Retour parking et traditionnel petit goûter pour conclure une nouvelle grande journée de montagne comme nous les aimons tant.

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