Crête du Lauzet, 2353m, par la rive droite du Torrent de Corbières et le Vallon de Siguret, retour par la Cabane de St-Roch, depuis les Sagnettes, 1254m, les Orres, Hautes-Alpes.(2021-02-18 07:39:56 [Suunto App])(2021-02-18 07:49:31 [Suunto App])

Pour la troisième fois de cette saison hivernale nous partons pour la Crête du Lauzet qui ne compte plus nos différents passages et pourtant une fois de plus l'Ours nous a surpris en nous proposant un itinéraire de départ inédit, tout comme l'accès direct à la crête et le raccourci sous la Chapelle de St-Roch, cette dernière n'ayant toujours pas les faveurs de l'IGN sur Géoportail !
En effet, jusqu'ici, soucieux de limiter autant que faire se peut le dénivelé pour la Marmotte, il nous avait toujours proposé un départ en amont du Mélézet par la longue Grande Rocade qui paraît interminable au retour. Alors profitant encore d'un bon enneigement jusqu'à relativement basse altitude, nous sommes partis du grand parking en amont des Sagnettes à la confluence des Torrents de l'Eyssalette et des Vachières pour regagner la Grande Rocade avant le Pont des Corbières et, comme il en a l'habitude privé du SM laissé à la Marmotte, toujours trop pressé, il nous a fait grimper bien trop tôt avec en ligne de mire la Pierre du Cellier, le mieux étant de suivre notre trace de retour. Même si l'itinéraire suivi n'est vraiment pas compliqué, la Grande Rocade bien tracée, skis et raquettes, tout comme le raccourci de la Fontaine de l'Abbé, l'excellente trace des skieurs en montant vers le couloir Nord-Ouest de l'antécime Nord de la Tête de la Mazelière nous a conduits à shunter cette dernière et à effectuer une traversée sauvage pour rejoindre le talweg du Vallon de Siguret qu'en amont de son resserrement au niveau de cette très belle falaise non nommée sur l'IGN, nous nous sommes empressés de quitter en suivant la piste forestière de droite qui nous a rapidement emmenés sur la route sylvopastorale des Cabanes de Siguret et du Clot la Sagne où l'Ours a récidivé en se contentant de la traverser et d'attaquer frontalement la pente au lieu d'y rester pour quelques encâblures afin de minimiser notre effort. Reste qu'ainsi nous avons découvert l'existence d'une profonde doline ignorée de l'IGN de manière assez logique puisqu'elle ne doit pas tout à fait arriver aux 10 m de profondeur pour un diamètre d'une vingtaine de m, pas mal tout de même ! Au-dessus la pente s'atténue rapidement, couverte d'un très beau mélézin de plus en plus clairsemé dont la sortie, une soixantaine de m au-dessous de la crête, est une véritable splendeur. La neige y étant géniale, nous en avons profité pour effectuer un large détour avant de rejoindre le sommet, 2353m, de la Crête du Lauzet, toujours aussi séduisante sans vent avec un ciel de plus en plus dégagé, nous en avons profité pour aller tourner jusqu'au-delà de son antécime Nord, 2317 m, avant une folle descente dans une profonde poudreuse jusqu'à la Cabane de St-Roch où nous avions donné rendez-vous à la Marmotte qui, au sommet, nous avait précisé à la radio qu'elle n'en était qu'à 1710m sur une trace de skieur sur laquelle elle enfonçait de plus en plus et commençait même à botter sérieusement. Résultat, arrivés à la Cabane, elle nous répondait n'en être qu'à 1760m complétement scotchée donc n'arriverait pas à nous rejoindre, de profiter du cadre pour pique-niquer et de la rejoindre ensuite. Nous nous sommes en définitive rejoints à la Chapelle de ST-Roch, 60m plus bas, contente de nous revoir pour que nous lui fassions une plus confortable trace. Biscuits et chocolat croqués sans même s'asseoir, contraints par le chronomètre, nous sommes repartis, l'Ours m'invitant à passer devant suivant la trace la plus directe pour qu'il s'applique à boucher les trous derrière et regagner au plus court la Grande Rocade, que nous avons suivie jusqu'au Pont de Corbières craignant qu'en continuant toujours au plus court en aval nous rencontrions des difficultés pour traverser le Torrent homonyme. Après quoi, le raide talus de la Rocade descendu, c'est sans aucune difficulté que nous avons rejoint notre trace de montée et par elle le parking, ravis enchantés de ce nouvel itinéraire bien plus attrayant que le toujours très fastidieux retour par la Grande Rocade jusqu'aux Léautiers avant le Mélézet.

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