GTHL from CT

Grande Traversée de la Haute Loire avec départ décalé

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592 km

+12713 m/-12716 m

±67:00

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Détails

Réalisée entre le 14 et le 26 juin 2023

Temps : 10 jours très ensoleillés et 3 jours de pluie

VTT : musculaire, Orbea Rallon, poids en ordre de marche 16kg (outils et éléments de réparation dans une gourde + une mini sacoche).

Outil de navigation : bien que le parcours soit très bien fléché, il y a quand même quelques ambiguïtés qu'il est nécessaire de lever pour ne pas se tromper de route. J'utilise personnellement OruxMap qui permet de stocker une carte hors-ligne. J'avais téléchargé la carte de tout le département via Mobile Atlas Creator, ce qui me permettait de rester en mode avion tout au long du parcours. De nombreux endroits sont en zone blanche (pas de réseau), et les autres sont gourmands en énergie. Résultat d'une journée de navigation en mode avion et en allumant le téléphone qu'aux endroits litigieux : jamais plus de 20 à 30% de batterie consommés (Samsung A52S).

Sac à dos : étanche avec évidemment le minimum dedans, mais 8 kg tout de même (sans l'eau), l'option choisie était de trouver un hébergement chaque soir (indiqué dans les étapes), ce qui permettait de ne pas avoir à se charger avec tout l'équipement pour de l'autonomie.
Prévoir affaires de pluie, sous-vêtements techniques (en laine mérinos qui ne nécessitent pas un lavage quotidien même en cas de forte transpiration, ils ne sentent pas mauvais), tee-shirt à manches longues pour se protéger des herbes, ronces, etc.. et du soleil, lunettes de VTT (photochromatiques c'est mieux car on alterne souvent le grand soleil et la forêt noire).

Outils (mécanique vélo): clé Allen, pince, un tournevis, des mèches + colle + accessoires (je suis en tubless), une patte de dérailleur, de l'huile de chaine, un multi-outils avec dérive-chaine, une attache rapide, des colliers plastique.

Accessoire : une bombe de défense au poivre pour les chiens qui vous courent après avec les babines bien retroussées (ça ne m'est arrivé qu'une fois, mais un jet de bombe a permis de calmer l'animal). Elle doit être accessible très rapidement en roulant (pas au fond du sac). Le modèle gel ou liquide est plus efficace qu'en gaz car plus directif.

Le parcours : il a été découpé en 13 étapes selon mes capacités physiques (environ 50 km et 1000 m de dénivelé par jour) et les capacités d'hébergement.
Le départ a été fixé à Bas-en-basset : compromis entre la proximité de mon domicile et un endroit où le parking de mon automobile était possible dans un endroit relativement sûr pendant 13 jours.

Les différentes étapes sont les suivantes :
Etape 1 : Bas-en-basset → St Didier en Velay - 42 km - 1040 m
Etape 2 : St Didier en Velay → Clavas - 36 km - 950 m
Etape 3 : Clavas → Tence - 59 km - 880 m
Etape 4 : Tence → St Julien Chapteuil - 48 km - 1230 m
Etape 5 : St Julien Chapteuil → St Front - 32 km - 900 m
Etape 6 : St Front → Colempces - 57 km - 1040 m
Etape 7 : Colempces → Montbonnet - 47 km - 980 m
Etape 8 : Montbonnet → Chilhac - 55 km - 940 m
Etape 9 : Chilhac → St Laurent Chabreuges - 48 km - 1090 m
Etape 10 : St Laurent Chabreuges → Lempdes sur Allagnon - 42 km - 740 m
Etape 11 : Lempdes sur Allagnon → Laval sur Doulon - 41 km - 1065 m
Etape 12 : Laval sur Doulon → Pontempeyrat - 42 km - 950 m
Etape 13 : Pontempeyrat → Bas-en-basset - 43 km - 860 m

Pour retrouver le GPX de chaque étape, cherchez dans Visugpx (Bibliothèque / Affiner la recherche) en tapant "gthl from ct" dans le champ "Titre/Description" (www.visugpx.com/bibliotheque/)

Pour retrouver les infos sur cette grande traversée (qui devrait plutôt s'appeler grand tour), le site officiel : www.lepuyenvelay-tourisme.fr/itineraires-puy-en-velay/grande-traversee-de-la-haute-loire-a-vtt/

Les 2 plus belles descentes :
1) La descente vers l'Allier (étape 8)
2) La descente vers l'Ance (étape 13)

La descente la plus technique : la descente vers l'Allier, digne d'une épreuve d'enduro (étape 8)

Les points négatifs :
1) Les dizaines de mouches qui attaquent quand on est bien transpirant en pleine chaleur en train de pousser le vélo en montée... limite de prévoir une moustiquaire. La seule solution : avoir une allure au moins égale à 10 km/h (la vitesse de la mouche est limitée à 8-9 km/h)
2) Certains chemins non entretenus avec des herbes, orties, ronces qui dépassent de 50 cm au-dessus du guidon, limite de ne plus voir la trace. Rencontrés un peu partout, mais surtout dans le Nord et l'Est du parcours.
3) Certaines étapes difficiles (ma faute) sans avoir la possibilité de faire une pause d'une journée car tous les hébergements étaient retenus à l'avance (un travail conséquent)
4) Les chiens qui ne sont pas attachés et vous courent après (prévoir un répulsif)

Les plus du parcours :
1) De magnifiques paysages traversés, des environnements différents, des petits villages plus que charmants, le parcours dévie souvent d'une ligne droite pour vous faire découvrir une curiosité géographique ou architecturale.
2) Les rencontres avec les gens : j'ai fait le parcours aux 3/4 tout seul, mais jamais vraiment puisque les locaux ou les vacanciers n'hésitent pas à engager la conversation et sont curieux de connaitre les détails de l'aventure.
3) La gentillesse des agriculteurs et locaux qui vous saluent tout le temps depuis leur tracteur ou leur jardin ou vous apportent un morceau de pain et du fromage quand vous leur demandez où est la boulangerie la plus proche...

Le maitre-mot du parcours : se préserver physiquement, ne pas se "cramer" dans des montées (ne pas hésiter à pousser le vélo en cas de difficulté technique trop importante ou de pente trop forte).
Je me basais sur la fréquence de pédalage qui devait être suffisante (60/minute) : en dessous de cette fréquence, je descendais une vitesse. Quand j'étais en 1ère et que les conditions ne permettaient pas d'atteindre cette fréquence : hop, on passe à pieds. On sera aussi essoufflé en haut mais les muscles travaillés ne sont pas les mêmes, ce qui permet de se conserver.

Les ennuis mécaniques du parcours : au final, très peu vue la distance parcourue. J'ai cassé un collier plastique de fixation du garde-boue avant à cause d'une pierre qui s'est coincée dans ma roue. Plus embêtant, suite à une chute dans une descente (sans gravité), j'ai tordu ma patte de dérailleur : le passage des vitesses s'en est retrouvé perturbé avec une chaîne qui "grattait" (j'ai horreur de ça !). J'ai remplacé la-dite patte quelques étapes plus loin (il me manquait un outil de démontage) par celle que j'avais emmenée en rechange (neuve) mais cette dernière n'était pas parfaitement alignée non plus. Ça a donc "gratté" pendant la moitié du parcours. Et je n'ai même pas crevé (le tubless et le préventif auront bien joué leur rôle).

Les hébergements les plus sympas :
1) Le gite des 3 terres à Pontempeyrat (étape 12) où les propriétaires Christian et Brigitte sont très accueillants (au moment du passage dans leur établissement, ils l'avaient mis en vente)
2) Le gite de l'Escole à Montbonnet (étape 7) où Medhi et Fanny vous accueilleront avec une grande gentillesse
3) Le camping du Pont d'Allagnon où le responsable Joël n'hésitera pas à vous sortir sa trousse à outils - spéciale vélo - pour vous venir en aide. Il a aussi participé à l'élaboration des parcours vtt locaux.

Le plus beau village : cela reste un ressenti personnel, mais j'ai eu un coup de cœur pour Chalencon et son château (étape 13), son pont du diable. Ce village perché et situé à proximité de la rivière l'Ance est au bout du monde, restauré et très bien entretenu par ses habitants.

Le gite le plus parano :
Dit avec humour, car je comprends tout à fait la problématique liée aux punaises de lits et leur transmission dans les différents espaces du gite, surtout la literie, mais c'est le seul gite où a été mis en place un protocole très particulier.
Plaisanterie mise à part, après un périple de plusieurs jours dans un milieu risqué et le passage dans divers hébergements communs, je vous conseille, au retour, de mettre toutes vos affaires au congélateur pendant 48h afin d'être sûr qu'aucune punaise ne s'incruste chez vous.

Si c'était à refaire :
1) Je prendrai un hamac en version light pour un repos plus complet lors de la pause méridienne. Se reposer sur le sol veut dire chasser les insectes qui vous montent dessus. Donc pas de vrai repos !
2) Je programmerai un jour de repos tout les 4 jours pour récupérer un peu. Difficile de mesurer la difficulté des étapes d'après un tracé. Pour une même distance, on peut ressentir une fatigue du simple au double selon la physionomie du terrain (un chemin caillouteux plein d'eau avec 2 m d'herbe bien grasse ne représente pas le même effort qu'une allée bien large au milieu de la forêt, pourtant sur le papier, c'est la même chose)

Besoin de renseignements complémentaires : n'hésitez pas à m'envoyer un message

Christian