Circuit de 2 jours en autonomie ciblant 2 sommets remarquables à la jonction de la Haute Tinée et du Haut Var avec des points de vue saisissants sur plusieurs vallons spectaculaires. Une seule phase ponctuelle en A/R pour la Tête de Sanguinière depuis le col de la Braïssa avec poursuite par Cime de la Plate et retour en boucle par le col de l'Escuzier après bivouac sur pourtour des sublimes lacs de la Braissette à 2500 m. Evolution au sein de la zone coeur du Parc National du Mercantour dans des paysages somptueux comprenant une partie forestière au cours du 1er jour avant d'entamer une phase aérienne de toute beauté, comprenant 4,5 km hors piste sans aucune difficulté lors de la phase retour vers la zone de départ du plateau de Sestrière Basse.
Description
Rando effectuée les 10 et 11/09/24.1er jour : parking Sestrière Basse / bivouac lacs de la Braissette
Distance : 10,63 km avec d+ 1082 et d- 585 m
Départ depuis parking de Sestrière Basse situé en bordure de la route desservant le col de la Moutière, après traversée du village de Saint-Dalmas-le-Selvage. NB : la balise 58 (qui est mal positionnée sur carte IGN) est précisément implantée à hauteur de cette aire de stationnement, en vis à vis de l'ancien refuge de Sestrière.
Redescendre l'axe routier sur 320 m et prendre un sentier en bifurquant immédiatement à droite à la balise 57 précédant un pont (marquage jaune). Majestueuse entame à travers un mélézin séculaire en suivant un torrent au-delà de la cabane de la Braisse située sur un replat au km 2. Effort plus prononcé après cet abri (fermé) jusqu'au col de la Braïssa (2599 m) qui constitue la partie la plus accentuée du parcours avec 2,44 km pour d+ 424 m.
Remarques :
- beaux blocs erratiques comportant des impacts de foudre, avant le dernier ressaut précédant le col.
- l'abri figurant sur carte IGN en deçà du col est une structure sommaire de berger en pierres non jointoyées et sans porte avec toit en tôle ondulée permettant couchage pour 1 personne.
A partir du col, suivre la crête au sud pour accéder à la Tête de Sanguinière. Contourner par la gauche les premiers pics rocheux en suivant une sente jalonnée de surprenants cairns effilés bien visibles. Après un plateau incurvé, franchir un pierrier constitué de gros blocs assez stables (suivre les cairns) avant de parvenir à la crête semi-herbeuse qui conduit facilement au cairn sommital. Vue majestueuse sur le bassin d'Estenc en contrebas avec vision inhabituelle de la Pointe Côte de l'Ane et de Fort Carra au sud-ouest. Large tour d'horizon plus lointain avec les sommets emblématiques du Ténibre, du Viso et des Ecrins. Retour au col par le même itinéraire en signalant la présence d'une ancienne borne frontière datant de 1823 gravée aux armes des royaumes de France et de Piémont-Sardaigne découverte fortuitement au milieu de blocs épars à une quarantaine de mètres du col de la Braïssa que je m'apprêtais à rejoindre. Emplacement figurant sur cette trace. Depuis le col, suivre une piste militaire orientée plein nord avec une montée qui s'accentue progressivement par divers lacets jusqu'au col de Cime Plate (1,87 km pour d+ 174 m). Il est à signaler qu'aucun sentier ne relie ce col à la Cime de la Plate qui se distingue par une crête très effilée et peu engageante. Il est cependant très facile d'y accéder en contournant sa partie gravillonneuse. Il suffit d'amorcer la descente et de quitter le sentier après 70 m environ pour obliquer à gauche et gravir la pente en mode hors piste sans grande difficulté pour parvenir au sommet. Magnifique panorama sur les vallons de Sanguinière et de la Braissette ainsi que sur les lacs du même nom, avec la proche cime de la Bonette au nord-est. Continuer hors sentier sans difficulté sur large crête herbeuse en passant par sa proéminence au point côté 2712 jusqu'à la Baisse de la Plate à partir de laquelle on entame une descente progressive en pente douce jusqu'aux lacs de la Braissette. Magnifiques planches herbeuses dans un cadre idyllique avec de multiples ruisseaux convergeant sur site !
2nd jour : Lacs de la Braissette / parking Sestrière Basse
Distance : 5,95 km avec d+ 78 et d- 566 m
Phase comprenant également une très belle progression hors piste pour récupérer la route du col de la Moutière en traversant en sécurité de magnifiques vallons (+ laquets). Immenses prairies dans un environnement grandiose et un splendide isolement !
Longer la rive droite du lac inférieur de la Braissette et descendre vers l'est en récupérant rapidement un cheminement cairné qui fait jonction avant le point côté 2414 avec le chemin de petite randonnée. Le suivre sur 850 m jusqu'au PC 2424 à l'intersection avec 2 autres chemins. Délaisser la large piste partant au sud-est (à droite) et prendre une sente qui conduit en traversée au nord-est vers le col de l'Escuzier. Montée aisée avec d+ 59 m seulement en précisant néanmoins que le sentier ne va pas au-delà de la ligne de crête. Il convient donc de progresser à l'estime sur de grandes prairies dénudées en contournant par la gauche la seule partie abrupte comptant un relief prononcé, pour rejoindre la route du retour à l'approche d'une partie forestière. Aucun cairn ni sente mais cette trace est facile à suivre et vous mènera à bon port. Longer dès lors l'axe routier que l'on recoupe à plusieurs reprises avant d'arriver en vue du parking.
Conclusion : Magnificence et splendeur sont les maîtres mots qui décrivent au mieux ce parcours d'une stupéfiante beauté qui ne laissera personne indifférent. On peut décliner à l'envi les diverses cimes à gravir dans ce paysage caractéristique des Sanguinières mais le lever de soleil sur les lacs de la Braissette est un spectacle incomparable dont on ne se lasse jamais ! Cet itinéraire réunit tous les poncifs d'une rando réussie avec un magnifique mélézin en début de parcours, de l'eau à profusion, des phases aériennes exaltantes et le piment de pouvoir s'aventurer hors piste (mais sans risque) en traversant de vastes étendues. Indicible sensation de pouvoir évoluer librement hors de toute contrainte ! Aucune difficulté rencontrée ou spécificité technique requise pour réaliser ce parcours nécessitant un minimum de connaissances topographiques. Rando vivement recommandée !