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Le Causse Corrézien et ses trois provinces
Description
Un circuit incontournable tant le causse corrézien représente l’ombilic de la zone d’influence de la petite métropole briviste dans les départements limitrophes aussi bien en Dordogne avec le Terrassonnais que dans le Lot avec le pays de Souillac.Tout commence dans le milieu des années 70 avec la mise en eau en 1976 du lac du Causse dans le but de créer une zone de détente dédiée au loisirs et au tourisme ; dynamique poursuivie en 2010 par la mise en service de l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne.
Ce sera donc sans vraiment se soucier de connaître dans quel département ni même quelle province nous pourrons parcourir les marges quercynoises et périgourdines dont les « cultures » se sont toujours indissociablement mêlées.
Le causse corrézien représente la partie septentrionale du Causse de Martel
en Corrèze, Il se raccorde au sud aux autres terrains jurassiques lotois du pays de Souillac Le circuit fait une courte incursion aux abords du Sarladais que l’on reconnaît bien vers St Geniès avant de retrouver les calcaires jurassiques du Terrassonnais bien visibles dans les nonbreuses carrières.
A voir sur ce circuit
le lac du Causse et ses bases de loisirs : Baignade, aviron, nautisme, randonnée, VTT, etc...
La nécropole des dolmens : monuments préservés de La Palein et la Chassagne
Chartrier -Ferrière : village typique (truffe et cabécous)
Le bourg perché de Chasteaux
Nespouls : modèle d’un village type du causse
Turenne et son château : plus beau village de France
Salignac : avec le superbe château.
St Geniès : bourg à l’architecture remarquable du Sarladais
St Amand de Coly et son impressionnante abbaye fortifiée
Le vieux Condat : la cascade du Coly et l’ancienne commanderie
La vieille ville de Terrasson perchée au-dessus de son vieux pont sur la Vézère
Chavagnac et sa vieille tour de guet médiévale
Le Circuit
Le lac du causse : Création touristique récente il jouit d’un cadre particulièrement pittoresque et original, étalé en longueur dans la vallée de la Couze au pied des puissantes falaises calcaires et de nombreux villages perchés.
Au-dessus de nous : le donjon carré des ruines du château de Couzages, ancienne place forte de la Vicomté de Turenne du 13ème siècle, dont la silhouette emblématique est familière aux Brivistes.
Après une brève incursion sur la route de Larche, à droite nous traversons la Roche, hameau irrigué de toutes parts par les eaux de la résurgence de la Doue et majoritairement bâti en travertin.
La petite route D59, étroite et escarpée, peine à franchir les falaises jusqu’au plateau du Causse.
La nécropole mégalithique de La Palein-la Cassagne : Un discret parking non revêtu sur la droite de la D181 permet d’accéder aux deux principaux dolmens visibles à quelques centaines de mètres.
Le premier, celui de La Palein a été jadis christianisé tandis que le second, la Cassagne montre encore son tumulus.
Ce plateau a vu ériger quatre dolmens et près d’une trentaine de tumuli, monuments funéraires datant du néolithique pour les dolmens (3500-2800 avant J.-C.), de l’Age du Bronze à l’Age du Fer pour les tumuli. Cette concentration pourrait représenter la nécropole du site d’habitat-refuge et camp retranché du Fournet daté justement des mêmes époques.
Nous traversons en repartant jusqu’à Chartrier -Ferrrière les abords de l’ancienne vaste et sauvage forêt médiévale de Couzage.
Chartrier- Ferrière : le nom de la commune s’associe le nom du bourg à celui de Ferrière petit hameau au nom évocateur des nombreux gisements de nodules de minerai de fer jadis exploités et envoyés vers les forges du Périgord .
La « Grande Muraille » le curieux et imposant monument de pierres sèches du roman éponyme de Claude Michelet se trouve à Chartrier mais ne se visite pas (privé).
Les gourmets peuvent se rendre (en saison) acheter des truffes au marché de Chartrier mais également y déguster des cabécous typiques de ces terres caussenardes.
Après Chartrier nous franchirons à nouveau la barre des falaises pour rejoindre la vallée.
Chasteaux : descendus jusqu’à la sortie de Roziers nous allons effectuer un aller-retour jusqu’au village de Chasteaux.
Perché sur un étroit piton escarpé entre le lac et la fameuse colline pelée le minuscule bourg de Chasteaux offre une vue imprenable depuis le parvis de son église St Martial sur la vallée de la Couze, le bourg de Lissac et les ruines du Château de Couzages.
En regagnant le parking nous pouvons admirer la colline pelée et ses fameuses pelouse calcaires.
Malgré son nom, l’histoire n’a pas conservé trace d’un château ici car ce site dépendait directement de la forteresse de Couzages.
De retour à Roziers ne pas suivre la D154 mais tourner immédiatement à droite au petit pont.
Jusqu’à Nespouls nous traversons Farges (Les Forges) et Belveyre (belle vue) aux abords récemment urbanisés. Il est facile de s’égarer das ces petits hameaux qui se sont installés le long des cloisons qui séparent les myriades de dépressions karstiques , les dolines dont la surface du causse est criblée. Le résultat de cette adaptation est un habitat nébuleux qui s’étire en longueur dans toutes les directions, les chemins se séparent puis se rejoignent (ou pas) en contournant une doline.
Après Belveyre (ancienne maison templière dépendante d’Ayen) petite zone commerciale à la jonction de la D19 et de la D920. Passé le rond-point (1ère sortie) quitter immédiatement la D920 pour Nespouls à gauche.
Nespouls : (de mespilus = néflier) village typique du causse tant par son architecture traditionnelle de pierres sèches que par sa disposition entourant sa vaste doline et au pied de son « pech ».
Ici nous pénétrons par la D19 dans les restes de la vieille Forêt de Turenne, médiévale crainte les pèlerins et les voyageurs pour ses brigands. Elle a perdu son statut domanial en 1814 car l’autorité des Eaux et Forêt s’est lassée de tenter de la protéger des dégâts des chèvres qui pullulaient à l’époque ! Comme à Couzages le terme de « forêt » est à replacer dans le biotope caussenard, il ne faut pas recherche de hautes futaies parmi les petits Chênes Pubescents.
La D8 nous fera franchir les falaises de Saut Chevalier (socle et croix sous roche) jusqu’à Turenne en nous laissant admirer les vallons jusqu’aux Puys Rouges.
Turenne : classé à juste titre « Plus Beau Village de France » nous laissons la capitale de la Vicomté en contournant le Marchadiol (place du foirail) en montant à droite.
Turenne fut le siège d’une puissante vicomté qui resta indépendante de l’autorité royale jusqu’en 1738, mérite amplement l’arrêt et la visite tant du bourg que du château..
A la Gironie la perspective du haut des falaises nous montre la la vallée de la Tourmente. Nous allons insensiblement rentrer das le Lot.
L’Hôpital-St-Jean : Ancien relai médiéval sur le premier axe de Brive à Toulouse par Martel il fut le siège d’une maison de l’ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem principalement destinés au pèlerins vers Rocamadour et St Jacques-de-Compostelle sous la protection du Vicomte de Turenne.
Le fanal, lanterne destinée à guider les voyageurs qui surmonte tel un phare l’ancien hospice se remarque facilement depuis le croisement sans dévier.
L’Hôpital-St-Jean fut aussi sous l’Ancien Régime un très important marché au Chanvre produit localement qui attirait les acheteurs bordelais de la Marine Royale et de nombreux armateurs pour acheter ce matériau destiné à la fabrication des voiles et des cordages ( Une ancienne corderie peut être reconnue dans le bourg).
Traversons le Causse de Martel jusqu’à Cressensac où nous couperons la D820 en direction de Gignac.
Gignac-en-Quercy : Jadis siège d’un important archiprêtré qui dirigeait plus de 50 paroisses, ce petit bourg résume à lui seul l’esprit de ce circuit puisqu’il se situe à la jonction des trois provinces : Limousin, Quercy, Périgord (pierre des Trois Evêques)
Il connut un regain de prospérité à la fin du 19ème siècle grâce à l’arrivée du chemin de fer qui lui permit d’exporter son blé, son cheptel caprin et ovin, son bois et ses truffes.
Aujourd’hui, ce n’est pas son moulin à vent superbement restauré qui assure sa renommée mais son festival Ecaussystème qui a attiré en 2024 cinquante mille spectateurs en trois jours….
Dans le bourg emprunter la D 15 pour rallier la jolie et méconnue vallée de la Borrèze au niveau des anciennes forges de Bourzolles. Après le village de Borrèze et ses moulins nous quittons le Lot pour la Dordogne afin de traverser Salignac.
Salignac :Bourg typique du Sarladais avec ses demeures médiévales, Salignac est surtout connu pour son château activement rénové depuis 2006 par ses nouveaux propriétaires et cadre de nombreuses animations estivales.
A la sortie de Salignac le plateau descend tranquilement vers la vallée de la Chironde et St Geniès.
St Geniès : Au soleil, autour du château actuel(13ème à 16 ème siècle) et de l’église (12ème), l’harmonie entre les nuances des bâtisses de pierres sèches blondes et les lourdes toitures de lauzes plus foncées est un enchantement qui représente à lui seul toute l’âme du Périgord Noir .
A la sortie du village les ruines de l’ancien donjon.
En prenant à droite nous empruntons la route de Montignac sur quelques kilomètres avant de la quitter pour un autre bijou médiéval : St Amant-de-Coly
St Amand-de-Coly : Tout petit mais classé « Plus Beau Village de France » ce bourg semble écrasé par son imposante abbatiale, vestige d’une abbaye fortifiée, considérée comme la plus belle du Périgord qui attira même la reine Elizabeth II en 1978
Cette abbaye, fondée en 1048 sur le lieu de vie de l’ermite limousin Armand fut puissamment fortifiée à l’occasion des Guerres Franco-Anglaises de Cent Ans. Si elle accueille encore des cérémonies religieuses, l’abbatiale est maintenant le cadre de nombreuses manifestations.
A Coly descendons la vallée de la rivière du même nom jusqu’à l’entrée de Condat-sur-Vézère
Condat-sur-Vézère : Le nom de Condat est dirctement issu du Gaulois « Condate » signifiant confluent . En effet, si nous nous écartons légèrement de notre circuit pour admirer le centre de Condat nous pouvons voir la jolie petite cascade du Coly avant sa rencontre avec la Vézère. A quelque pas l’ancienne maison forte de la commanderie templière est en cours de rénovation.
Revenons à notre parcours en passant devant la petite chapelle St Roch, probablement un souvenir des anciennes grandes épidémies de peste pour lesquelles ce saint était invoqué avant de passer avec prudence au pied des grandes carrières de calcaire et de remonter la vallée de la Vézère jusqu’à Terrasson en évitant les grands axes.
Terrasson : la porte du Périgord mérite amplement un arrêt et une visite. La vielle ville fondée autour de son abbaye mérovingienne surveille du haut de ses falaises le passage de la Vézère. La petite cité ancienne déploie ses ruelles escarpées autour de son église St Sour tandis qu’à ses pied une ville commerçante et industrieuse s’active autour de la route de Bordeaux à Brive et du Pont Vieux médiéval ; à l’image de son marché qui étale ses saveurs et ses parfums tous les jeudis depuis François 1er…Les visites des Chocolateries Bovetti des Jardins de l’Imaginaire contribuent aussi à combler les sens des visiteurs.
La D63 grimpe devant la grande carrière des Justices jusque sur les Côteaux Périgourdins vers Chavagnac
Chavagnac :Situé sur un point culminant, le village de Chavagnac est connu pour ses truffières et surtout pour sa tour de guet du 14 ème siècle, vestige d’une forteresse médiévale. Haute de 25 m, elle pouvait probablement pouvoir communiquer par signaux avec la Tour d’Yssandon et le château de Noailles. La tour se visite en été.
Larche : son nom (L’Arche) ne fait pas référence à Noé, mais plutôt à un pont jeté sur la Vézère très tôt sur le trajet de l’ancienne voie romaine reliant Clermont-Ferrand à Bordeux.
Au rond-point du centre-bourg revenons vers le Lac du Causse par la route de St Cernin-de-Larche, la D19, pour refermer la boucle.
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