Pic de Boussolenc, 2832 m, par le Vallon de Terre Rouge, retour par la Montagne d'Hautisse, depuis la Cabane du Clot; le Grand Vallon, les Orres, Hautes-Alpes.

Le Pic de Boussolenc, 2832 m, sommet bicéphale, totem de la Station des Orres, offre un très beau panorama à 360°, d'accès relativement facile depuis le haut des pistes par sa crête Sud-Ouest, sa traversée par le Col de Terre Rouge est un peu plus sportive, toujours sur un bon sentier bien tracé. Par contre le Vallon de Terre Rouge et toute la Montagne d'Hautisse, dépourvu(e)s de tout sentier digne de ce nom, ont forcément attiré l'attention de l'Ours en constante recherche d'itinéraires les plus sauvages, par ailleurs fasciné par l'esthétique des crêtes sur chacune des rives du Vallon de Terre Rouge dont, paradoxalement, seule celle de gauche, Rocher de Serre, a droit de cité sur l'IGN, laissant dans un frustrant anonymat celle de droite qui, avec sa fière allure, offre une pente Nord certes pentue mais très accessible, une combe sommitale d'un charme fou et une arête rocheuse, relativement facile avec un rocher très sûr, le tout à même de satisfaire le randonneur le plus exigeant; notre première visite en raquettes à neige nous ayant enchantés, une visite estivale s'imposait, le Pic de Boussolenc en traversée serait forcément la cerise sur le gâteau à condition de trouver une autre issue que les pistes de la station. Superbe occasion pour une première visite de la Montagne d'Hautisse dont la Tête de Turquette paraissant incontournable a logiquement dessiné l'itinéraire à suivre en prenant rendez-vous avec la Marmotte au-dessus de la Cabane pour le pique-nique et un retour commun par le sauvage sentier en balcon en rive gauche du Torrent des Vachères.
Nous savions depuis longtemps que par essence les forêts de mélèzes, toujours très lumineuses, même au Nord, abritent une abondante végétation, mais nous ne nous attendions pas à pareille luxuriance, Gargantua en maître jardinier : des ombellifères, des gentianes jaunes, des lys martagons, parfois plus hauts que nous, nous n'avions encore jamais affronté une telle densité ! Comme l'orage de la veille avait copieusement arrosé le tout, inutile d'expliquer l'état du randonneur sauvage transformé en raton-laveur avant qu'il n'aborde la zone de pâturage des moutons. C'est pour tenter de se sortir au plus vite de cette zone d'inconfort maximal que l'Ours a fortement infléchi sa trajectoire vers le Sud et nous a fait passer par un travers encore plus pentu que prévu, sous la crête rocheuse cotée 2360 m, pour ensuite zigzaguer sur l'alpage d'une falaise à l'autre pour ne rien rater du spectacle.
Le panoramique à 360° annoté depuis le sommet, offert par Topo Rando Montagne

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20 km

+1614 m

05:30

Traces multiples, sélectionnez la trace à afficher

Trace de l'Ours Trace de la Marmotte

Détails

Bref Topo :
depuis le petit parking, 1780 m, avant la petite descente sur le Pont du Clot > une très vague sente monte au-dessus de la ruine de la Cabane du Clot > monter à vue jusqu'à l'alpage en restant si possible sur la plus faible pente > au-dessus profiter au mieux du vallonnement de l'alpage sommital pour en explorer les deux rives qui se rejoignent au cairn sommital > suivre l'arête rocheuse le plus possible sur son fil jusqu'à son extrémité Sud-Ouest, d'où il est facile de descendre sur le collet de Terre Rouge à la même altitude que le Col homonyme > de là, une sente conduit facilement jusqu'au sentier classique du Pic de Boussolenc (mais, pour un peu varier, il nous a paru agréable de poursuivre à flanc par une diagonale ascendante et rejoindre la crête au-dessus de son dernier éperon) > remonter le fil de l'arête jusqu'à l'antécime Nord-Est, 2819 m > collet suivant et sommet, 2832 m, au mieux par la crête > au-delà, poursuivre par la crête jusqu'au petit collet où le sentier la quitte > remonter de quelques m, la prolonger un peu et descendre au mieux vers la crête Nord-Ouest de la Tête de Turquette (attention très forte pente sur 100 m de dénivelé !) > pour le spectacle suivre la crête Nord-Est au moins jusqu'à son dernier éperon, 2350 m > descente directe dans le mélézin ou le contourner par la gauche pour rejoindre l'alpage intermédiaire avant celui de la Cabane d'Hautisse > retour par l'ancien sentier en balcon de la rive gauche du Torrent de Vachères, puis pente plus ou moins directe sur le parking.

Nota Béné :
1- Par temps sec, pour une montée un peu plus cool, il serait préférable de s'inspirer de notre itinéraire en raquettes à neige d'avril 2017 (*).
2 - Pour rejoindre au plus sûr la Tête de Turquette depuis l'antécime Sud, cotée 2771 m, l'Ours a choisi à vue l'option de la pente minimale, sauf qu'il s'est avéré que la traversée qu'elle nécessite pour rejoindre la crête Nord-Ouest de la dite Têt, est assez périlleuse, surtout si le terrain est très sec (gravillons instables); d'où la recommandation de descendre directement sur la croupe en rive droite du talweg, en utilisant avec prudence le plus possible des mottes herbeuses en guise d'escalier.
3 - Du dernier éperon sur la crête Nord-Est de la Tête de Turquette, la suite la plus cool consiste à contourner le mélézin par le Nord pour rejoindre la rive droite du talweg; les deux autres solutions sont les traces de l'Ours, dont la plus directe en restant sur la croupe, sont certes plus pentues mais praticables sans grand danger.

Pour plus de détails voir et revoir le photos-reportage d'Hélène : Diaporama

Liste des albums de nos randonnées précédentes dans ce secteur :

Article_1 : Article sur le blog de Pacou-Randos

Album-047_ Tête de l'Aupet, juillet 2016 : Diaporama

(*) Album-102_le Boussolenc du Pauvre, avril 2017 : Diaporama

Album-277_Echec au Pic de Boussolenc, février 2019 : Diaporama