Le Méale, autre valeur sûre de notre panoplie Embrunaise, ne nous a jamais déçus alors, après le régal de la Croix du Vallon et l'extraordinaire souvenir de notre dernière visite (116 vus à ce jour), l'Ours nous a invitées à tester l'itinéraire d'accès par la Cabane du Landet, jamais repris depuis leur ancestrale tentative à skis de randonnée nordique dans les années 90.
L'enneigement toujours aussi conséquent, plus le froid très vif (-10° sur le parking), plus un confortable et très opportuniste damage par un quad à chenilles qui a bien facilité notre progression jusqu'à la piste Sylvopastorale de la Cabane du Landet où nous avons trouvé une tout aussi confortable trace de skieurs alpins qu'il nous a suffi de suivre jusqu'au sommet, MERCI à eux; à noter que dans le talweg au-dessus de la cabane coulait un fort courant d'air des plus glacials, heureusement que dès que nous en sommes sortis ça allait beaucoup mieux et qu'une fois au soleil c'était Byzance ! Privilège des seuls capables de remonter ce long mélézin avec une vélocité suffisante, ce qui n'a pas été le cas de la pauvre Marmotte qui, s'étant découragée à la cote GPS de 2275 m et décidant de faire demi-tour par la même trace, n'a pas vu le soleil de toute sa randonnée. L'Ours a donc aménagé deux aires de pique-nique sur le versant Sud du Méale en pure perte, une première sous le cairn sommital jugée encore trop au courant d'air, une seconde plus bas dans un creux bien plus abrité, la Marmotte ne l'ayant informé de son forfait que lorsqu'il s'inquiéta du niveau de sa progression depuis la pointe cotée 2451 m, dont nous n'allions pas nous priver avec de pareilles conditions de neige d'autant qu'elle était, elle aussi, parfaitement bien tracée par les skieurs alpins (à noter que de toute la journée nous n'avons jamais observé la moindre trace de raquettes en dehors des nôtres !). Avec une progression aussi simplifiée à l'aller, au retour nous avons pu nous défouler en parcourant toutes les bosses de la crête Sud de cet ensemble de protubérances enserrant ces mini-combes sommitales, les skieurs ayant privilégié la crête Nord tout en en court-circuitant certaines. Ensuite nous avons bien évidemment mis à profit le forfait de la Marmotte pour pique-niquer bien au chaud au creux de la mini-combe la mieux exposée et rentrer par la folle descente tout schuss par le talweg principal au Sud-Est de la crête rocheuse de Bajoulan, même si la belle poudreuse n'y était plus du tout homogène mais au contraire bien ravagée par les traces très peu académiques des nombreux skieurs alpins. Nous avons rejoint la Marmotte sur le parking encore en train de brosser ses raquettes et plier ses bâtons, synchronisation parfaite ! et pas fâchée du tout d'avoir évolué dans une aussi belle neige, même si la montée dans le mélézin lui a paru interminable, et nous de la remercier de nous avoir permis d'effectuer une fois de plus cette fabuleuse randonnée en nous évitant la remontée au Méale et en nous offrant un somptueux raccourci pour notre retour.
Panoramique à 360° annoté depuis le Méale, offert par Topo Randos Montagne
(pour une lecture plus confortable et précise il est à noter qu’un simple clic sur l'image ouvre un zoom dynamique)
Cliquez et déplacez la souris sur le profil pour analyser un tronçon (2 doigts sur mobile)
Détails
Bref Topo :
depuis le parking Sud-Ouest de la station de Crévoux, 1613 m, rejoindre la Route Forestière de Bouche Clauze à la cote 1761 m en suivant la piste forestière la plus basse > la suivre en direction des Orres puis emprunter la piste Sylvopastorale de la Cabane du Landet à la même cote, 1761 m (panneau directionnel avec la curieuse incongruité, Landais ou Landet, qui dit vrai ? nous avons choisi de respecter l'IGN, mais rien de moins sûr !) > poursuivre jusqu'à sa jonction avec l'autre piste en rive droite de l'ancien canal, de là grimper tout droit dans le talweg jusqu'à la cote 2000 m > revenir Nord-Ouest jusque sur la croupe Nord de l'antécime Nord-Ouest du Méale qu'il suffit de remonter au mieux jusqu'à son cairn et rejoindre le sommet du Méale dont on voit le gros cairn sommital par la large croupe de sa crête Nord-Ouest > descendre sa crête Est et, pour le plaisir et la beauté des lieux, poursuivre facilement jusqu'à pointe cotée 2451 m en profitant au maximum de ce relief unique tout en bosses et mini-combes > descente directe par le talweg principal, entre la crête rocheuse de Bajoulan et les deux nervures parallèles Nord descendant respectivement de la pointe cotée 2451 m et du Pic Haut pour se fondre dans la Résinière, jusqu'à la Route Forestière de Bouche Clauze > retour parking par l'itinéraire de montée.
Pour plus de détails voir et revoir le photos-reportage d'Hélène : Diaporama
Liste des albums de nos randonnées précédentes dans ce secteur :
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