Rambert, Col & Crête de la Gardette par la Baracane, la Pourrachière, le Ravin de Charance, retour par la Cabane de Corbières et le Bourget, depuis la Base de Loisirs de Réallon-les Gourniers, Réallon, Hautes-Alpes.

Le Col de la Gardette, autre célèbre classique des classiques qu'il partage avec le Pénas et la pointe de la Fourche pour ne citer que les deux plus proches, est une des célébrités du Gapençais pris au sens large du fait de ses deux versants en pente douce : l'exposé Sud-Ouest pour son excellent ensoleillement et son accessibilité depuis Chorges, le Nord-Est plus vaste et plus divers pour son esthétique et généralement son excellente poudreuse au moins sous la crête des Rougnous et en rive droite du Torrent de la Martinasse. Nous y sommes souvent allés toujours avec le même émerveillement et nous ne nous en lasserons jamais d'autant que son côté débonnaire autorise de multiples variantes dont l'Ours ne saurait se priver pour notre plus grand plaisir.
Après les multiples intempéries de ces derniers jours : pluie, neige, vent tempétueux, l'invraisemblable yoyo des températures, l'étonnante carapace de neige plus ou moins gelée sur le Duster le matin et le piteux état de la chaussée, son choix, hier soir, de m'inviter à retourner nous mettre à l'abri sur le débonnaire alpage de la Gardette à partir de la Base de Loisirs de Réallon - les Gourniers si la route n'était pas trop périlleuse (sinon nous nous serions contentés d'un départ de la petite Station de Réallon d'accès plus facile), s'est avéré d'autant plus pertinent que la Base de Loisirs rejointe avec prudence, nous y avons bénéficié d'un superbe décor à la Walt Disney où il ne manquait que les sept nains !
La Marmotte ne souhaitant pas renouveler son exploit de mardi dernier pour la montée jusqu'à la Forêt de Clot Jarry a décidé de profiter de ce somptueux décor en effectuant un bucolique circuit sur les pistes de ski nordique plus ou moins damées des différentes liaisons les Gourniers - Réallon Station, l'Ours en a profité pour me proposer de tester son raccourci d'accès à l'alpage de la Gardette par la rive droite du Torrent de la Martinasse suivi de la rive gauche puis droite du Ravin de Charance jusqu'au plateau, une première hivernale pour lui aussi ! et une fois là-haut de continuer par la croupe Nord-Est de Rambert pour profiter pleinement du spectacle mais également pour nous éviter d'aller titiller de trop près la base des contre-pentes de la Pousterle afin d'éviter tout fâcheux déclenchement à distance, le manteau neigeux étant particulièrement instable; nous en avons eu de nombreux exemples tout au long de la journée, même si la plupart d'entre eux se limitaient à une coulée superficielle, pour deux ou trois valait mieux ne pas être pris dedans.
Cette idée de repasser par Rambert m'a bien plu, tout comme le contournement de la première bosse de sa croupe par un petit couloir ombragé où la neige était excellente au lieu de la franchir frontalement par sa crête en neige plus dure parsemée de quelques emplâtres de neige fraîche ayant résisté au vent. Du sommet l'accès au Col de la Gardette en pareilles conditions est un perpétuel émerveillement, il peut se faire plus directement que par notre trace exagérément infléchie vers l'Ouest pour passer au pied d'une coulée suite à une rupture de plaque plus vaste que la précédente déjà observée.
De la crête rejointe bien avant le col pour sa sympathique vue sur son versant Sud-Ouest, nous avons été surpris par son encombrement brumeux alors qu'au Nord-Est nous avions un authentique ciel haut-alpin d'un incroyable bleu, au demeurant de plus en plus rare ! Pas bien remise des efforts de mardi dernier et dans un jour sans, j'avais bien averti l'Ours (qui souffrant d'une violente tendinite au poignet gauche ne peut plus se servir de ce bras depuis Rambert) qu'aujourd'hui je ne repasserai pas par la Crête de la Gardette aussi spectaculaire soit-elle. Mais, arrivés au col, compte tenu de la foule des grands jours qui y convergeait de toutes parts, je me suis encore laissée convaincre que nous serions bien plus tranquilles et bien mieux abrités du vent à notre coin habituel de pique-nique au creux de la minuscule combe au collet de l'autre côté de la crête avant celle de la Pointe de la Fourche, et ce fut bien vrai, même si un groupe de skieurs des plus brailleurs y est également venu.
Le retour, des plus directs par le creux du talweg pour ensuite passer par la Cabane de Corbières et la suite désormais bien rodée, aurait été un véritable régal si chacun de son côté n'était accompagné de ses plus ou moins petites misères, l'Ours avec son poignet HS et moi patraque de mon épaule droite et de toute ma jambe droite, rien ne va plus, nous allons devoir envisager un peu de repos !!!
Heureusement que la Marmotte était là pour rapatrier le vieil Ours sans encombre jusqu'à sa tanière Embrunaise.

<iframe src="https://www.visugpx.com/42UIzf2Z00?iframe" allowfullscreen style="border: 0;width: 100%; height: 540px;" scrolling="no"></iframe>

<iframe src="https://www.visugpx.com/42UIzf2Z00?iframe&maponly" allowfullscreen style="border: 0;width: 100%; height: 540px;" scrolling="no"></iframe>

REFUSER

ACCEPTER