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Cyclo-Gravel : véloroutes, voies vertes, salut à Fébus

9 juillet 2021, du chant du coq à l'heure du lièvre
Par Thierry Ô Gravel !


 

 

Version cyclo avec de bonnes portions Gravel (dont un très gros morceau pour rallier le Saint-Sauveur et en descendre) par la vallée de la Garonne, le Salat, Saint-Girons, les véloroutes et les voies vertes, d’un salut à Gaston Fébus et retour par Pamiers, la plaine de l’Ariège, Nailloux et le Canal du Midi.

Passage incontournable au Saint-Sauveur pour profiter du panorama sur la vallée de l’Ariège, le Mont Fourcat et la vue aérienne sur Foix et son château.

 

Le but de la balade était de rejoindre Bastien et Patrick engagés sur la voie verte entre Saint-Girons et Foix plus tard dans la matinée, d’où un départ très tôt pour moi ? Je ne savais vraiment pas si j’allais les croiser, jonction réalisée juste avant Labastide-de-Sérou pour un petit moment avec eux, je relancerai ensuite pour m’attaquer au Saint-Sauveur ? Je les retrouverai à Foix, Place Saint-Volusien, pour la pause bière-soda (je ne refuse pas le demi quand je roule mais je l’accompagne toujours d’un soda pour éviter d’avoir les jambes cassées).

 

Départ donc au chant du coq (Bertrand, si tu lis ces lignes, le clin d’œil est pour toi en saluant le formidable « boulot » que tu réalises avec Ridebike 11), et même un peu avant ? En parlant de coq, j’en entendrai plusieurs tout au long de la journée ?

Équipement adéquat : éclairages, veste irridescente (j’ai déjà parlé de la marque Alé et de cette veste au look si particulier, plutôt grise, constituée dans son tissu de microbilles de verre qui reflètent la lumière des phares), manchettes et jambières, frais le matin ?

J’apprécie de rouler sans sac à dos, sur de la longue sur la journée je roule avec une sacoche avec le matériel nécessaire dont l’équipement de pluie au cas où ?

La balade va durer du chant du coq à l’heure du lièvre (et un peu après, mais sans contrainte de couvre-feu), je rencontrerai plusieurs beaux spécimens en fin de parcours, sur les coteaux avant de descendre sur le Canal du Midi.

 

La balade s’annonce (très) longue, pour cette fois le part de bitume va être importante, par contre je privilégie toujours les petites routes très peu fréquentées et j’ai suivi une bonne partie du parcours cyclable de la Garonne aménagé par le département qui relie Toulouse au Comminges. Quelques jolies portions Gravel agrémenteront la sortie.

 

Je suis donc la rive gauche de la Garonne jusqu’à la très jolie commune de Carbonne, avant de traverser pour rejoindre la rive droite.

La V83 relie Carbonne à Saint-Gaudens, un tronçon goudronné est réservé aux vélos après Saint-Julien-sur Garonne. Saint-Julien vaut le détour et la halte pour son village gaulois.

 

Le Gr681 Via Garona passe aussi là, c’est une très bonne alternative si vous recherchez uniquement des chemins (j’en ai déjà suivi quelques parties), même si certains tronçons de Gr peuvent emprunter, ici comme ailleurs, des portions de route, parfois très fréquentées par la gente sur 4 roues ?

 

Si vous ne connaissez pas le site, l’AFV3, Association pour le développement des Véloroutes et des Voies Vertes, tient une carte des voies vertes françaises :

 

https://www.af3v.org/

 

Le détour par Rieux-Volvestre est incontournable, que ce soit pour essayer d’apercevoir le Papogay que pour s’arrêter devant sa cathédrale.

Le village est installé dans un méandre de l’Arize, sur le chemin de la Via Garona, chemin secondaire pour aller à Saint-Jacques. Il est très joli, avec ses maisons à colombages.

Il est connu notamment pour avoir accueilli le procès de l’affaire Martin Guerre en 1560.

Il est connu pour sa Cathédrale de la Nativité-de-Marie et pour son trésor épiscopal. C’est un bâtiment imposant, haut de 43 m, possédant échauguettes et meurtrières, installé en bord d’Arize.

 

Et enfin, il est connu pour son Papogay dont les fêtesse déroulent chaque premier dimanche de mai. Cette tradition remonte à la Guerre de Cent Ans et plus précisément suite à une défaite française à la suite de laquelle le roi Charles se rendit compte de la supériorité des archers anglais (imaginez le Brexit à l’époque ?). Il ordonna que l’on s’entraîne davantage à cette discipline.

À la fin du XVIème, une Compagnie des Chevaliers réservée aux nobles et aux bourgeois et une Société du jeu de l’Arc réservée aux paysans et aux artisans sont créées à Rieux.

Aujourd’hui, la Compagnie des archers du Papogay de Rieux-Volvestre (la Révolution est passée par là, il n’a plus de distinction de classes) désigne chaque année son Roy : celui qui par sa flèche (chacun fabrique ses propres flèches) parvient à faire chuter le Papogay, un perroquet de bois de bois et de métal situé au sommet d’un mat de 45 mètres. Un Papogay est aussi proposée aux plus jeunes, il est placé à 20 mètres.

Rien ne dit par contre pourquoi c’est un perroquet qui a été choisi.

 

Et comme souvent, une autre origine à l’évènement existe, celle-ci liée à une légende : le Diable aurait hanté il y a bien longtemps la région dans le but de séduire la fille du seigneur local. Celui-ci aurait ordonné à tous les habitants de le chasser. Et c’est un jeune berger qui parvint à transpercer d’une flèche le diable qui avait pris l’apparence d’un Papogay (couillon le Diable, il aurait pu choisir un autre animal, ou alors voulait-il être sûr d’amadouer la demoiselle avec son beau plumage ?).

 

Une très jolie portion Gravel relie Rieux à Saint-Julien.

 

L’approvisionnement en eau et les haltes pour se restaurer ne manquent pas, au moins par la présence des cimetières, les fontaines de village se faisant de plus en plus rares ? Je serai très surpris à Cazères, dont le centre-bourg est quand même important, de ne pas trouver de boulangerie en ville ? Amis boulangers ?

 

Après Roquefort-sur-Garonne, j’emprunte la V81 : véloroute / voie verte du Piémont Pyrénéen de Roquefort-sur-Garonne à Saint-Girons puis à Foix, qui a été aménagée, comme nombreuses voies vertes sur une ancienne voie ferrée.

 

Il faut saluer l’engagement des collectivités territoriales dans ces aménagements, il faut utiliser ces parcours, et en parler pour montrer que ces investissements ont leur utilité, ne serait-ce que redynamiser, grâce à l’écotourisme, l’économie de communes délaissées par les nouveaux axes routiers.

 

La V81 est particulièrement agréable, et particulièrement entre Saint-Girons et Foix où elle est souvent ombragée, ses tunnels sont éclairés au passage des randonneurs. Et même si elle peut parfois être très proche de la route, la circulation routière voisine se fait facilement oublier.

L’intérêt de ces voies vertes est aussi de présenter une faible inclinaison.

 

Salies-du-Salat, Saint-Lizier, son superbe Palais des évêques et son panorama sur la chaîne des Pyrénées, Saint-Girons, Castelnau-Durban, La Bastide-de Sérou, méritent le détour et la halte, comme bien d’autres lieux, notamment le site de Labouiche et sa rivière souterraine.

 

La voie verte mène jusqu’à Vernajoul et des aménagements ont été faits en partie pour rejoindre Foix.

 

Le départ après Saint-Girons est très mal indiqué, il faut prendre à la sortie de la ville et du dernier rond-point la direction de l’aire des gens du voyage (ou de ce qu’il en reste) pour trouver ce départ qui est superbe, ombragé entre deux murs de soutènement couverts de verdure.

Je la quitte à Labouiche pour aller chercher le Saint-Sauveur, sa croix et son superbe panorama.

 

Gros morceau qui débute par une dure montée (avec de beaux pourcentages qui pourront obliger à pousser le vélo, mais c’est aussi ça le vélo) sur piste puis chemin pour accéder à Lizonne puis rejoindre le lieu-dit Saint-Saveur et son ancienne métairie (le chemin est théoriquement privé mais souvent fréquenté).

Le plateau est superbe, entre landes, cailloux, buis et bois. Et la vue sur les vallées, le Mont Fourcat en premier plan et les massifs est superbe !

Attention : la descente sur Foix est trialisante, très technique et pourra obliger à descendre de vélo et marcher (mais c’est aussi ça le vélo ! Comme les ronces, j’aime à  le rappeler souvent, je devrais d’ailleurs constituer un herbier avec toutes celles qui régulièrement m’accrochent ?) mais cela vaut vraiment le détour !

 

Je retrouve Bastien et Patrick Place Saint-Volusien, Sylvie et Geneviève qui assurent leur logistique voiture, pour une petite pause goûter bière-coca.

Petit coup de pub pour les excellentes bière La Boussole, brasserie établie à Taurignan-le-Vieux :

 

https://www.brasserie-laboussole.fr/fr/valeurs-scop-ecologie-convivialite/

 

Salut à Gaston III de Foix-Béarn dit Fébus, surnom qu’il s’est choisi et qui fait référence au mythe solaire associé au dieu antique Phoibo.

Fébus occupe une place particulière dans l'histoire pyrénéenne, bénéficiant de son œuvre politique et militaire pendant la Guerre de 100 ans où il sera très puissant, mais aussi de l'impact des nombreux récits qui lui ont été dédiés. Il est lui-même l’auteur du célèbre Livre de chasse, manuscrit sur la vènerie.

Le château de Foix a été construit bien avant Gaston Fébus, lui-même n’y séjournera que très rarement mais le château lui est intimement lié dans l’imaginaire collectif.

 

Je reprends le vélo pour le bon morceau qui m’attend.

Je longe l’Ariège vers Vernajoul, rejoindre Pamiers.

Je passe devant le siège du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, plus ancien régiment parachutiste de France. Ce régiment s’est souvent illustré à travers le monde pour représenter la France et défendre ses valeurs, nombreux de ses membres en ont payé le prix. On peut être profondément pacifiste et saluer et respecter les militaires, eux aussi défendent la paix, en tout cas, dans nos contrées ?

La route très peu fréquentée que je vais suivre jusqu’à Mazères traverse cette longue plaine agricole, le vent sera de la partie, défavorable. Je l’ai subi, très léger, le matin et entre Saint-Girons. Les vents s’étaient donc donné le mot.

Le vent faiblira ensuite avant de revenir à ma rencontre le long du Canal du Midi.

 

« Morne plaine » a écrit Victor Hugo lorsqu’il désigna la sinistre bataille de Mont Saint-Jean dite bataille de Waterloo. Je ne dirai pas que cette plaine entre Pamiers et Mazères est morne, elle a son charme, est traversée de nombreux chemins agricoles propices à la balade en Gravel, mais cette vingtaine de kilomètres peut sembler interminable ?

Je ne suis pas arrêté pour prendre cette plante en photo, je ne la connais pas, si vous pouvez me renseigner : j’ai pu voir de grands champs de cette plante, mélange de maïs et de roseau (je ne trouve pas d'autre description), poussant en touffes ?

Mazères aussi mérite la halte ou le détour, je ne ferai qu’y passer ?

 

Ajout après publication : merci Louis B pour l’information, cette plante est le miscanthus, utilisé comme combustible, litière ou paillage.

 

https://www.mso-miscanthus.com/

 

Je vais ensuite suivre l’Autoroute A66 par les petites routes ou chemins qui la longent, le relief revient, plusieurs coteaux sont à passer ? Je vais m’économiser avant de relancer un peu le long du canal.

 

Le tour du Lac de La Thésauque à Nailloux est un incontournable, le site est aménagé pour le plaisir des familles, le tour du lac est très agréable, en grande partie ombragé.

 

Une jolie portion Gravel va suivre, les chemins ne manquent pas dans le coin et vers La Ganguise, j’ai déjà eu l’occasion d’y venir, je reviendrai prospecter plus précisement.

C’est là que j’ai pu observer deux lièvres.

 

Le soleil approche de son couchant, je suis le Canal du Midi sur une bonne vingtaine de kilomètres. Quelques noctambules et du gibier qui prend ses quartiers, dont un joli héron cendré qui a eu raison de juger qu’il ne risquait rien à me voir passer assez près et a continué sa toilette et son guet.

 

Arrivée dans les temps prévus sur l’agglomération, ça commence à être dur, le final par la Route d’Albi se fait en « pilote automatique » jusqu’à Garidech.

 

Superbe balade au final pour un peu plus de 300 km.

 

 

Commentaires
Par Admin le 18.07.21 08:59
Longue bambée, tout en prenant le temps de prendre des photos !
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Félicitations

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