Tête de la Mazelière, 2452m, + son antécime Sud, 2456m, par la Forêt de la Mazelière & la croupe Nord-Est, retour par le versant Nord-Est & la croupe de montée, depuis la Grande Rocade; les Orres, Hautes-Alpes.

Ce retour à la Tête de la Mazelière, qui nous est décidément de plus en plus familière, n'a été envisagé qu'à cause des conditions météo prévues (fortes dégradations dès l'après midi !), donc pour sa proximité et pour tenter de profiter de la floraison de ses pentes recouvertes de rhododendrons. Mais les réalités du jour : les rhododendrons peu fleuris et déjà fannés et la dégradation météo plus rapide que prévue nous ont conduits à précipiter notre retour tout en modifiant l'itinéraire prévu. Toutefois nos efforts ont été largement récompensés par la profusion de chamois observée et ma première jusqu'à l'antécime Sud.
Pour l'occasion, connaissant ma profonde allergie à descendre face au vide, l'Ours a préféré que nous descendions le premier et principal escalier pas le mini-couloir-cheminée de gauche avec un petit pas de désescalade qu'affronter le vide de la vire à chamois quelque peu exposée par laquelle nous sommes remontés et ainsi d'éviter le même refus catégorique de le suivre comme la fois précédente ! Bien lui en a pris, car avec moulte précautions et beaucoup de temps j'y suis arrivée; et il est bien vrai que cette crête élancée vers sa majesté le Pouzenc offre de son sommet un panorama inédit sur tout le haut du Vallon de Siguret à droite, les singulières lignes fuyante vers le Vallon de l'Eyssalette à gauche, tout en nous rapprochant au plus près de la tête coté 2572m que nous avons gravis en circuit au mois d'août dernier (2021) et qui poursuit magistralement toute cette longue dorsale jusqu'au sommet du Pouzenc que l'Ours n'a pas hésiter à parcourir dans sont intégralité au plus près de son fil en août 2011 .
Tandis qu'en ce qui me concerne cette nouvelle étape suffira à mon bonheur et je laisse bien volontiers aux chamois le soins d'occuper les lieux, bien trop abrupts pour mes courtes jambes qui sont revenues quelques peu fatiguées par cette très courte mais au combien sportive randonnée, la croupe Nord-Est de la Tête de la Mazelière est dépourvu de sentier et ne porte que quelques vagues sentes de chamois au milieux des rhododendrons où il est un peu compliqué de bien apprécier sur quoi l'on pause les pieds parmi les de sournois et profonds trous entre les rochers moussus et les branches cassées des mélèzes. Le tous faisant que vous avez peu de chance d'y rencontrer d'autres bipèdes.