Pic de Balart, par le Pré Premier, Selle Vieille, le Collet, Col du Lauzon & Crête de Balart + Pic des Esparges Fines en traversée, Col de Néal & de Pansier, Chalets de Clapeyto, P du Pré des Vaches, Brunissard, Arvieux, Hautes-Alpes.

Ah le Pic de Balart ! 2736m, depuis le temps que je rêvais de la vue qu’on devait avoir depuis cette surprenante terrasse sans rambarde en haut de cette proue demi-cylindrique dominant cet incomparable et si attachant Vallon des Chalets de Clapeyto que j’aime tant; au point d’en étonner l’Ours qui, généralement, doit faire preuve de beaucoup de diplomatie pour me convaincre de bien vouloir l’accompagner dans ses différentes expéditions hors des sentiers.
Bien incapable de lui en dire plus sur l’origine de cette forte motivation, il n’a rien trouvé de mieux que :
- as-tu remarqué que ce sommet a quasiment la même morphologie que son impudique voisine la Crête du Peyron qui expose fièrement la masculinité de sa proue Sud-Ouest à tous les visiteurs et autres usagers de la Vallée de la Durance et où, tout comme Patrice, tu as refusé de me suivre jusqu’à sa terrasse panoramique tandis que Pascal y effectuait un rapide demi-tour. Alors que le Pic de Balart dissimule sa verticalité Nord-Est au milieu de la Crête homonyme et ne la laisse entrevoir qu’aux intimes visiteurs des 2 vallons adjacents, à savoir du Lauzon et de Clapeyto, faute de mieux puisque ce dernier n’est pas précisément nommé sur la Top 25 de l’IGN.
- dois-je en conclure que l’air haut-alpin te tonifie les neurones ?
Quoi qu’il en soit, y étant déjà monté en compagnie de la Marmotte au tout début de leurs explorations alpestres en ayant déjà bien pris soin de réserver le Pic des Esparges Fines pour leur retraite, il considérait jusqu’ici que, pour un aussi faible dénivelé, il valait encore mieux continuer à aller vers des sommets inédits tant que nous en avions les moyens, raison pour laquelle nous sommes toujours restés à distance avec :
- Pic des Chalanches, en mars 2015,
- Pic de Maravoise, en août 2016,
- Echec au Pic de Beaudouis, mars 2017,
- Pic de Beaudouis, octobre 2017.
Fait rarissime chez lui, ne se souvenant plus du tout de l’itinéraire emprunté, quelle n’a pas été sa surprise de constater avec effarement qu’à sa requête le puissant et incontournable moteur de recherche de Google restait muet en l’espèce ! aussi bien le jeune site de VisuGPX que les vétérans du type AltitudeRando, VisoRando et autre Bivouac.net : aucun article ne référence ce fier et si intéressant sommet le plus haut du secteur hormis les Pics de Beaudouis, de Clapouse et le maître incontesté du secteur au sens le plus large : le Pic du Béal Traversier.
Raison pour laquelle nous avons dû nous résoudre à y aller à tâtons et à la seule vue du terrain devant nous, sans toutefois perdre du temps à en explorer et mesurer toutes les nombreuses autres possibilités. Alors comprenez bien que notre trace n’est qu’un exemple parmi bien d’autres possibles et qu’après coup, il nous paraît sans aucune garantie qu’il soit peut-être possible d’y monter depuis le Col du Lauzon en suivant au plus près le fil de la crête car, sur la vue prise en montant au Pic des Esparges Fines, il semble qu’une vire puisse permettre la jonction avec le balcon herbeux à mi-falaise où nous avons effectué un demi-tour stratégique en constatant que le couloir ne pouvait pas se descendre sans chercher à le poursuivre à niveau ?
Tout comme bien plus haut, nous avons quitté la crête un peu trop tôt par le couloir de montée, alors qu’il semble peut-être possible de la poursuivre jusqu’à la verticale de la brèche par laquelle nous sommes revenus et de rejoindre ensuite son flanc par la droite, nous n’avons pas eu le réflexe d’en tester la possibilité une fois le pied des rochers rejoint mais, sur notre panoramique, même s’il faut se méfier de la déformation qu’il induit, il semble bien que ce soit faisable ?
Quant au Pic des Esparges Fines en traversée minimale, arrivé à sa 77ième année il était peut-être grand temps que l’Ours se décide à l’intégrer à cette première pour moi et ainsi effectuer le doublet d’une deuxième première pour moi, de la première pour la Marmotte et lui plus le dépassement du seuil fatidique des 1000 m de dénivelé cumulés pour qu’elle soit digne de figurer dans ses tablettes ! Toute sur un excellent et confortable sentier alpin dont il convient tout de même de ne pas sous-estimer le petit côté très aérien pour les personnes sensibles au vertige et autres jeunes enfants.
Voilà, avec le topo ci-dessous et le diaporama largement commenté, nous rendons publiques toutes les informations dont nous disposons; si, suite à la consultation de cette fiche, vous tentez à votre tour cette aventure (qui nous a particulièrement plu de par son côté sauvage sans cairn en dehors du sommital pour confirmer, si besoin était, que nous n’y étions pas les premiers ! devant cheminer sans se faire peur et sans autre repère que de vagues sentes pouvant n’être que la marque du passage répété des animaux, bien que nous n’en ayons vu aucun, les mini-terrasses de couchage observées sur le haut du couloir de montée attestent la présence passée d’un peuplement de bouquetins), MERCI de l’enrichir par votre commentaire que nous espérons constructif.