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TTL

Le chemin du cal de SpagnolRandonnée PédestreTrace cachée

20 - Le chemin du cal de Spagnol
Promenade des romains
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2 km
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Par TTL le 27.04.18 13:30
Le chemin du cal de Spagnol

La carte des voies romaines dressée par le Docteur Baréty, nous dit que prolongeant le Chemin de la Lanterne et passant par le versant occidental des collines, une route secondaire, un “diversicule”, descendait vers le Var et rejoignait le Chemin de Sainte Marguerite dans le dernier tiers de son tracé.

Cet itinéraire est très facilement identifiable comme étant celui du chemin du Cal de Spagnol.

C'est une très vieille route, apparaissant sur les cartes les plus anciennes et qui mettait en relation les hauteurs de Fabron - la Lanterne avec les bas de Sainte Marguerite.

Ici, un certain “Spagnol” avait une maisonnette déjà vétuste a l’époque puisque “lou cal" est une vieille masure en niçois, juste de la classe au-dessus de celle d’un cabanon, et tout ça n'a rien a voir avec un quelconque col utilisé par des Espagnols. Pourtant, Spagnol, nom de famille bien local, est apparenté avec l’Espagne. Les
Espagnols et ne serait-ce que lors de la guerre de Succession d’Autriche ayant opposé les Austro-Sardes aux Gallispans, en 1744-1749, ont eu à traverser le Var, mais les tous premiers hispaniques contraints à trouver une place dans la région, ont été les soldats des Légions de Pompée faits prisonniers en Espagne par jules César. Magnanime et clément envers les vaincus, il les avait tous libérés sur les rives du Var, en l'an 49 avant jésus Christ, avec autorisation de s'y installer.

Ces faits sont historiques mais il serait bien téméraire de relier le nom de ce quartier à des événements datant de plus de 2000 ans maintenant, et le Sieur Spagnol reste un inconnu illustre.
Le chemin à ce nom n'est qu'une longue descente allant dans le sens général du Nord-Ouest, utilisant exclusivement le versant occidental des coteaux. N'étant pas une traversée longitudinale d'une hauteur, il est une exception dans le schéma général des voies collinaires de l’Ouest de Cemenelum.

Le chemin du cal de Spagnol

Le chemin du Cal de Spagnol se divise en deux parties d'égale importance.

La première dans le sens Sud-Nord, la haute, prend tout naturellement le qualificatif de “Soubran" et la seconde, la basse, celui de “Soutran", leur jonction se faisant à hauteur de la Corniche Fleurie.

Le chemin du Cal de Spagnol Soubran débute avenue de la Lanterne, à 150 mètres environs avant son carrefour avec l'avenue de Fabron. Son départ se situe au bout de cette ligne horizontale allant vers le levant et où débouche le boulevard de Montréal, tout au sommet du vallon de Gattamua.

Laissant à gauche les bâtiments de l’institut La Luerna, l'ancienne Fondation Lenoir, c'est un chemin assez étroit, longeant un premier haut talus taillé dans l'argile des terrains et entièrement recouvert d’arbres et d'arbustes. À son départ et afin d'atteindre la ligne de crête, il monte très légèrement. À quelques dizaines de mètres, laissant partir à gauche le Camin de l'Arieta, dont le nom laisse entrevoir qu'ici, le “zièu" autrement dit la bise, devait Charrier des lames de rasoir, notre chemin revient à plat et fait un large virage vers la droite, le faisant alors passer sur les versants Ouest de la colline.
À gauche et vers le Sud, s'ouvre une large combe devenant plus bas le vallon de Sainte Marguerite, mais dans sa partie haute, c'est un grand ensemble résidentiel de la Corniche Fleurie qui l'occupe.

Tournant le dos à ces lieux urbanisés, la route, pas très large, s'en va vers le Nord.

Vers l'aval se voient de grandes planches de culture et des oliveraies abandonnées. La vue porte très loin, du Baou de Saint Jeannet aux montagnes grassoises et a l'Estérel. Saint Laurent du Var est devant nous, de l'autre côté de l'ouverture de la large vallée du Var.

Très calme, longeant un haut talus broussailleux l'accompagnant côté amont, bordé de villas clairsemées, il passe par le haut du versant occidental de la colline de Fabron et tout doucement le plat devient un faux plat, puis une descente légère. La campagne est encore bien présente avec des jardins et des terrains cultivés, des arbres se voyant partout. Les immeubles sont absents et seules se voient quelques maisons et villas.

Le talus amont s'ouvre dans des terrains argileux. L'absence de murs de soutènement fait qu'ils sont ourlés d'oliviers, de chênes blancs ou d'autres essences encore, ombrageant généreusement notre progression. Un long muret en béton de "safre" consolide le pied même du talus et ce petit mur est bientôt remplacé par une coupe faite directement dans une veine de poudingue dur.

Le chemin s'avance toujours vers le Nord, par une légère descente tout juste marquée. Au n° 56, s'ouvre à droite le départ de l'allée Gaby Morlay remontant vers le sommet de la colline de Fabron. Ici les villas sont un peu plus resserrées, souvent protégées par des haies vives bien taillées. Ce carrefour dépassé, la pente de la route devient un peu plus prononcée. Allant toujours dans le sens du Sud vers le Nord et passant dans les hauts du versant occidental de la colline, elle aborde un creux de terrain. Nous venons d'arriver au sommet du vallon des Arboras.

Laissant dans ce creux se détacher l’avenue des Anthémis, la continuation du tracé en mi- pente que l'on vient de parcourir, le chemin du Cal de Spagnol Soubran fait un virage prononcé le portant de fait, sur la rive droite du vallon, dans ses pentes Nord.

Il descend ensuite tout droit, longeant des villas construites à sa gauche, côté aval. Un autre haut talus en terre le limite à droite, lui aussi consolidé par des arbres et des arbustes et la descente continue a se faire par le sommet des flancs Nord du vallon.

À hauteur du n° 73, la route fait un virage vers la droite et par la croupe du coteau, s'en va en direction de la grande route de mi- pente qu'est la Corniche Fleurie.

Cette partie du chemin du Cal de Spagnol s'éloignant sur les pentes, est déjà une nouvelle route, une rectification datant maintenant et rendue nécessaire afin de la rendre empruntable aux charrois hippomobiles de l'époque.

Notre chemin initial, donc le vieux chemin, est un petit passage s'ouvrant à gauche dans le large virage, conservant le même sens général de progression que le tronçon du dessus, et constituant le n° 75, sans autre dénomination particulière.

C'est au départ, la quinzaine de marches cimentées d'un escalier de 1 mètre 50 de largeur, construit pour rattraper le niveau de la route moderne, se continuant ensuite sous la forme d'un petit chemin goudronné de même emprise, avec quelques modestes marches de confort. À droite, s'élève le mur de soutènement d'un jardin d'agrément. À gauche, nous rencontrons quelques villas. Rapidement ce passage gagne en largeur et devient un chemin carrossable large de 2 mètres 50 environ, toujours accompagné d'un mur de soutènement en amont et d'une murette surmontée de cannisses ou de grillage en aval.

Passant par le sommet des pentes Nord du vallon, non en crête exacte mais légèrement en dessous, il 'arrondit doucement en suivant l'évasement nature] des terrains. De l'autre côté des creux, vers le Sud, sur un collet et dans ses pentes, s'étagent de belles campagnes aux planches cultivées bien entretenues, avec de belles oliveraies. Il est vrai qu'ici, dans les temps anciens, l'or jaune, c'était le surnom donné à l'huile d'olive par opposition à l'or rouge, le vin, était une ressource importante si ce n'est même la plus importante pour les paysans de l'époque, celle datant d'avant les adductions d'eau.

Le chemin se rétrécit un peu, longe un nouveau grand talus argileux et se termine avec la rencontre de la Corniche Fleurie. Aucun panneau ne marque le début ou la fin de ce tronçon de vieux chemin, qui à s'y méprendre et dans le sens montant surtout, ressemble à un simple chemin de desserte.

Juste en face, de l'autre côté du petit carrefour, commence la seconde partie de notre route et ce sera le chemin du Cal de Spagnol Soutran. À son départ, c'est une belle route à double sens de circulation, passant par le sommet exact des pentes Nord du vallon des Arboras et descendant tout naturellement vers le couchant, vers le Var.

À trente mètres de l'intersection, au bout d'une première petite ligne droite, elle fait un virage vers le Nord afin de pouvoir mieux négocier les pentes du coteau. Nous sommes devant une réplique du schéma rencontré dans la section “soubrana" et dès ce tournant, la route n'est plus l'ancien chemin simplement réaménagé, mais une création originale afin que la aussi, les charrettes et les tombereaux puissent passer. Comme plus haut, à gauche et dans le même sens de marche, juste après le n° 99 s'ouvre un autre passage.

Bien anonyme lui aussi, il constitue le n° 101 et sa modestie d'envergure fait qu'il passe très facilement inaperçu.

C'est un tout petit escalier avec de larges marches, mais son emprise au sol n'est que de un mètre peut être, passant à son départ sous une arcature que fait une branche de cyprès, formant un vrai arc de triomphe végétal. À gauche, un grillage double une haie d'arbustes. À droite, c'est une murette surmontée d'une clôture que nous pouvons voir juste au-delà et a 10 mètres à peine, une maisonnette s'élève vers l'aval. Longeant ses limites, le passage n'est dès lors plus qu'un sentier de 1 mètre 50 environ, recouvert d'herbes folles. La maison dépassée, atteignant alors une largeur de 2 mètres 50 ce qui le rend carrossable, il s'avance au pied d'un grand talus s'ouvrant dans la terre rouge, orné d'arbres, d'arbustes et de broussailles, et descend toujours droit vers le couchant.

C'est maintenant un chemin de terre au tracé quasi rectiligne, longeant vers le bas des campagnes aujourd'hui délaissées, et vers le haut des jardins de villas. Par endroits, peut-être pour palier aux difficultés dues a la nature du sol argileux devenant plus que glissant par temps de pluie, il a été revêtu de pavés en granit de récupération, de forme cubique, ceux que l'on voyait il n'y a pas si longtemps, dans les rues de Nice. Ici, les mêmes problèmes de voirie ont été solutionnés de la même façon que dans les temps antiques, en utilisant la technique du pavage.

Un vieux hangar agricole dressé à l'ombre d'un olivier dépassé, ce chemin de terre aboutit dans un virage serré que fait le chemin du Cal de Spagnol Soutran, venant de terminer son trajet particulier. Nous sommes justes après La Calada, au n° 121.

La route actuelle fait ici un virage en lacet pour continuer à descendre, et au-delà de ce tournant, elle n'est que le vieux chemin, repris et amélioré. À partir de là, le chemin actuel ne fait qu'un avec l'ancien tracé. Sa largeur redevient modeste et bien souvent, deux voitures ne se croisent pas.

La continuation est une descente se faisant par un flanc de coteau devenu plus raide que dans la partie supérieure, et un tracé en ligne droite eut été impossible. Seule une série de lacets était envisageable. La route va maintenant vers le Nord, longe un talus taillé à un certain endroit, dans des poudingues faisant exposition de toutes les qualités de grains possibles, allant du fin au très gros. Au-delà du n°127, elle aborde un petit bois de pins et de chênes verts, pour arriver tout de suite après dans le vallon du Cal de Spagnol, dont les pentes sont très abruptes. Un lacet la fait revenir vers la croupe qu’est devenu le coteau traversé, s’inscrivant entre les deux vallons, celui des Arboras au Sud, celui du Cal de Spagnol au Nord.

Au-delà du large virage formant retour et s’ouvrant sous le n° 133, le chemin entame une série de lacets lui faisant perdre de la hauteur. Nous sommes arrivés au lieu-dit Chez Massi. Tous les terrains sont propres et cultivés, avec notamment, tout un panel de légumes. Un caquètement de poules nous salue. Plus bas, dans un des cinq lacets que fait ici la route, un parterre de roquette sauvage, la “riqueta”, sert de bas-côté à notre chemin. Dans les talus, poussent des plants de “capsela” et de “chalebre”. Tout ce qu'il faut pour faire une de ces incomparables salades sauvages, dont le seul souvenir met l’eau à la bouche.

Si les herbes comestibles étaient une parade contre la famine lors des grandes disettes, nos aïeux et surtout nos aïeules, avaient su sélectionner certaines d'entre elles pour en faire des plats de roi. C'était notamment le cas de la “salada dai riba”, celle qui se déguste au printemps. C'était un mesclun de succulentes et dans la composition de cette salade pour “moure lec”, entraient tout d'abord la “riqueta”, la roquette sauvage bien connue, puis la “chalebre”, le léontodon, une variété de cardelle douce, la “capsela" ou bourse à pasteur avec ses curieuses gousses a graines en forme de cœur, le "creisson dai prat", le cresson alénois, et bien sûr le "pissenliech", le fameux pissenlit qu'on surnommait aussi "Fengraissa pouorc", l'engraisse cochon, et bien d'autres encore. Une autre herbe était, mais plus tard en saison, mariée aux salades de tomates ou dégustée en beignets. C'était la "pourcelana", le pourpier des jardins. Une autre plante de nos collines était très recherchée dès la fin de l'hiver. C'était "Pespargou" ou asperge sauvage. Le goût plus que raffiné et combien délicat de toutes ces humbles plantes, fait qu'elles ne peuvent être classées mauvaises herbes, que par ceux qui n'ont jamais eu la chance d'y goûter. De telles salades en entrée de repas avec des beignets de fleurs d'acacia en dessert, et la table la plus modeste devient une constellation entière d'étoiles.

Laissant tout cet étalage odorant, nous continuons notre progression vers la plaine du Var qui est maintenant la, juste devant nous, a un jet de pierre.

La route fait une large courbe au bas de la butte terminale de la colline et revient vers le fond du vallon du Cal de Spagnol.

C'est un vallonnet frais et agréable, servant de limite Nord a l'avancée sur laquelle la route est passée. Elle le franchit dans le creux et une dernière ligne droite le fait descendre par le fond de vallon. Cette ligne finale n'a que 100 mètres de long au plus. Les 2 500 mètres du chemin du Cal de Spagnol se terminent au n° 340 de l'avenue de Sainte Marguerite, cette dernière artère n'étant qu'une reprise d'une autre voie antique, devenue bien plus tard le chemin de Sainte Marguerite et qui remontait par la rive gauche du Var.

L'itinéraire que nous venons de suivre, traverse des quartiers non encore atteints par une urbanisation effrénée, mais peut être que cela ne saurait trop tarder, et un peu partout, la vrai campagne niçoise est encore vivante.

Les deux tronçons du vieux chemin, longs de 150 mètres chacun, sont particulièrement marquants, surtout le second, celui du Soutran, avec son sol en terre simplement damé par ses usagers, laissant encore voir ce que pouvait être une muletière des temps passés. Ici, cette muletière était un trait d'union.

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Longueur et nombre de points

2.32 km
74 pts

Denivelé et altitude

Calculés avec un seuil de 10 mètres et un lissage sur 5 points
139 m
176 m
34 m
97 m

Plus

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