ANR 34 le 10.05.2018 Le Viala du pas de Jaux depuis St Paul des Fonts avec l'ANR 34 le 10 mai 2018
Actions 22 km
+461 m/-466 m
05:30
Cliquez pour activer
Cliquez et déplacez la souris sur le profil pour analyser un tronçon (2 doigts sur mobile)
Détails
Nous voilà repartis sur le Causse du Larzac, côté Aveyron. C’est Paul qui conduit la randonnée avec un enthousiasme non dissimulé ! C’est qu’il veut vraiment nous communiquer sa passion pour ce village pittoresque « Saint-Paul des Fonts » dans lequel une envie d’évasion, une fuite des servitudes de la ville, l’ont un jour amené. Il s’y est installé avec son épouse, logeant épisodiquement dans une modeste demeure, tout près d’une belle maison de maître, avec tourelle et dépendances, ayant appartenu à un dénommé Borel, ministre sous la 4 ème République.
Une petite rivière pure comme le cristal coule aux pieds de la maison, est-ce l’Ayguebelle ou le Roubeirou ?... tandis que, protégées comme dans un écrin minéral semi-circulaire, les maisons s’étirent en étoile dans le creux d’une étroite vallée.
Formant un arrière plan arrondi de décor de théâtre, une barrière de falaises calcaires les protège de sa hauteur impressionnante. Plusieurs centaines de mètres peut-être (?) séparent le village en bas, du Causse que l’on devine horizontal tout en haut ! On éprouve dans ce cocon la sensation d’être à l’abri, même si le tonnerre résonnant dans ce cirque a pu faire frémir les enfants et secouer les morts du petit cimetière ! Etrangement, les noms des défunts s’affichent à l’entrée sur de petits cadres déterminant leurs tombeaux. Paul pointe du doigt le nom de Coste, enterré là...
Ce fut en effet le cadre rêvé que choisit le chanoine/botaniste Hippolyte Coste, plus naturaliste que curé, qui arpenta malgré ses infirmités tout le Sud-Aveyron, laissant un superbe et exhaustif herbier local qu’exhibe avec fierté le musée de la commune.
Après une rapide traversée du vieux village de pierres, nous abordons à froid la belle ascension qui va nous propulser au sommet de la falaise. Pas de marques visibles d’escalade, le site peut-être friable se révélant dangereux ; pourtant les façades lisses, longues et hautes pourraient tenter les cordistes. Tout en grimpant sur le sentier humide, l’on observe le paysage qui s’ouvre et se dégage vers l’horizon ; la couleur verte du tendre au plus soutenu réveille le rouge des tuiles et Paul s’évertue à citer les montagnes lointaines ou bien signale l’extension du village en petits lots de maisons nouvelles, ici près d’un ancien hangar, là sous forme d’un chalet au toit végétalisé.
La rando comprend trois mouvements disent les connaisseurs : la montée, les pistes plates du Causse puis la descente du retour !
Entre temps on aura aperçu une lavogne rigoureusement cylindrique et bordée de pierres plates bien équarries ; l’eau verdâtre abrite de rares poissons rouges et une myriade de têtards bientôt grenouilles ou crapauds empliront cet été la campagne de leurs coassements d’amour.
Plus loin, chacun glissera un regard au travers de la grille d’une minuscule bâtisse de pierres pour voir l’eau ruisselante d’une source qui alimente deux réserves d’eau.
D’ailleurs, beaucoup d’eau sur ce site !
Prenons par exemple cette source jaillissant de la faille d’une falaise ou d’une grotte ( appelée la Cabane) et serpentant en un ru indiscipliné à travers les broussailles pour rejoindre le Roubeirou... ou bien cette eau de pluie lors d’épisodes cévenols se jetant en cascades par-dessus les falaises ! Impressionnant ! reconnaît Paul qui confirme qu’à plusieurs endroits l’eau se déverse comme un torrent enjambant la roche !
A quelques kilomètres de là, sur le plateau du Larzac, nous atteignons le joli village templier de «Viala-du-Pas-de-Jaux » ( Jaux, du latin jovis = Jupiter)
Son imposante Tour carrée de 27 m de hauteur fut construite en 1430 et servait de grenier à grains aux chevaliers Hospitaliers. Elle faisait office de vigie et ripostait aux attaques à partir de ses mâchicoulis ( balcon en saillie permettant de jeter des projectiles) ; elle offrait aussi un abri aux habitants en cas de guerre. Le logis des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem jouxte la tour et propose aujourd’hui un accueil commercial : déguisements de templiers ou de princesses des châteaux d’antan, livres, prospectus, plans de randonnées... qui dérident et éduquent le touriste !
Nous connaîtrons des pistes aux larges perspectives, des chemins ombragés dans les buissières, des sentiers sous les frênes et les hêtres, parfois bornés de murets, véritables drailles pour les moutons, ou bien de courtes traversées buissonnières dans les herbes (Attention aux tiques ! Gare aux vipères !), un serpent se tortille et s’échappe d’entre nos jambes en direction du fourré salvateur !...
« J’aime ces passages sombres sous les arbres, entre les cultures » affirme Serge.
On se croirait dans un paysage de la riche Limagne, les champs sont bien labourés ou regorgent de hautes plantes fourragères prêtes à être moissonnées ; un tracteur traîne dans son sillage une machine qui broie ou sépare les granulés blancs d’un engrais chimique peu écologique ! Derrière lui, la terre se couvre de petits points blancs mais l’air, saturé d’une poussière telle une fumée épaisse, devient irrespirable tandis qu’une odeur âcre titille les narines. Loin par-delà les hectares de terres, le nuage virevolte, s’étire, blanchit l’horizon et atteint les fermes, les villages, le poumon des gens...
Du haut d’une réserve d’eau enterrée, la vue reste imprenable sur le Canigou ou le Caroux à l’opposé et le paysage se déploie en mamelons, dolines, champs, gorges (celles de la Sorgues), fermes et villages épars. Des marnes grises, riches en fossiles, cassent la monotonie d’un vert omniprésent.
Mais le spectacle que j’ai préféré reste celui entrevu dans la matinée lorsque, longeant la crête des falaises haut perchées, nous avons regardé, ébahis, le village de Roquefort niché aux pieds de ses grottes fameuses, la vallée en forme de berceau, les accordéons de calcaire blanc et tout en bas, Tournemire, village allongé paresseusement, en pente légère vers la rivière du Soulzon. On aperçoit la belle demeure d’un ancien couvent reconverti en hôtel-restaurant cinq étoiles ...
Une immense gratitude envers Paul qui a beaucoup expliqué, beaucoup raconté, beaucoup vanté sa région et dont je n’ai que maigrement restitué le propos !
Qu’il pardonne les oublis de la rouspéteuse !
DBP
Commentaires
Pas encore de commentaire, connectez-vous pour en ajouter un.
Connectez-vous pour ajouter un commentaire
Longueur et nombre de points
21.59 km
1001 pts
2 marqueurs
Denivelé et altitude
Calculés avec un seuil de 10 mètres et un lissage sur 5 points
461 m
467 m
835 m
528 m
758 m
Date et durée
10 mai 2018
09:16
10 mai 2018
16:19
07:02:44
05:24:08
01:38:36
Vitesses et denivelés horaires
4 km/h
Détail »
6 km/h
au km 20.6
269 m/h
1h27m59s
-388 m/h
0h56m43s
km | Temps | Vitesse | Pause |
---|
1 | 13'55" | 4.3 km/h | 07'18" |
2 | 23'14" | 2.6 km/h | 03'52" |
3 | 17'14" | 3.5 km/h | 10'48" |
4 | 14'39" | 4.1 km/h | |
5 | 15'34" | 3.9 km/h | |
6 | 14'36" | 4.1 km/h | 04'43" |
7 | 15'26" | 3.9 km/h | |
8 | 12'17" | 4.9 km/h | |
9 | 19'03" | 3.2 km/h | 55'45" |
10 | 14'46" | 4.1 km/h | |
11 | 15'45" | 3.8 km/h | |
12 | 12'52" | 4.7 km/h | |
13 | 13'06" | 4.6 km/h | |
14 | 14'41" | 4.1 km/h | 05'26" |
15 | 13'12" | 4.5 km/h | |
16 | 13'03" | 4.6 km/h | |
17 | 17'34" | 3.4 km/h | |
18 | 14'39" | 4.1 km/h | 06'36" |
19 | 13'28" | 4.5 km/h | |
20 | 11'31" | 5.2 km/h | |
21 | 13'05" | 4.6 km/h | 04'08" |
Dépense calorique (estimation)
626 Cal
116 Cal/h
Plus
Affichée 346 fois et téléchargée 4 fois depuis le 08.05.18 19:19
Carte + Profil [Afficher un aperçu]
<iframe src="https://www.visugpx.com/Y7mCAsKo6H?iframe" allowfullscreen style="border: 0;width: 100%; height: 540px;" scrolling="no"></iframe>
Carte uniquement [Afficher un aperçu]
<iframe src="https://www.visugpx.com/Y7mCAsKo6H?iframe&maponly" allowfullscreen style="border: 0;width: 100%; height: 540px;" scrolling="no"></iframe>
Nous avons pris en compte votre choix.
Vous souhaitez maîtriser les informations qui peuvent être recueillies lors de votre navigation et avez refusé les cookies de personnalisation des annonces, c'est légitime.
Parce que le service fourni par VisuGPX a un coût, accepteriez-vous quand même que nous utilisions des cookies pour vous présenter des annonces non personnalisées ? Ces cookies ne sont pas des cookies de tracking mais de simples des cookies techniques de diffusion qui garantissent le respect votre vie privée.